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Appréciation de la condition clinique préhospitalière (médicale et traumatique)

Appréciation clinique pédiatrique

L’appréciation clinique pédiatrique est un complément à l’appréciation de la condition clinique (générale).

Première impression (quick look) et état de conscience

Adopter une approche calme, progressive, à la hauteur de l’enfant et sans se précipiter sur l’appareillage. Laisser l’enfant à proximité d’un adulte de confiance et au besoin, utiliser la distraction lors de l’appréciation. Valider auprès des parents le comportement habituel de leur enfant.

Apparence

  • Position (position de reniflement en présence d’une détresse respiratoire), tonus adéquat;
  • État d’éveil (interaction avec l’environnement, curiosité, méfiance);
  • Pleurs vigoureux, consolable/inconsolable;
  • Regard vers les intervenants, suivi du regard, déviation du regard/convulsions;
  • Hypersalivation, capacité de déglutition, dysphonie;
  • Choix naturel par l’enfant de la position qui maintient au mieux l’ouverture de ses voies aériennes, respecter cette position pendant l’appréciation;
  • En décubitus dorsal, surélever les omoplates de l’enfant afin de faciliter l’alignement des voies respiratoires (une flexion ou une hyperextension peuvent obstruer les voies respiratoires).

Breathing/travail respiratoire

  • Tirage, utilisation des muscles accessoires;
  • Hochement de la tête, battements des ailes du nez, bouche ouverte;
  • Sons respiratoires : stridor, respiration ronflante, grognement, sibilance/respiration sifflante (wheezing);
  • La sévérité du tirage est proportionnelle à la quantité et à la hauteur des muscles accessoires utilisés : tirage sous-costal → tirage intercostal → tirage sus-claviculaire et battement des ailes du nez;
  • Une tachypnée pourrait éventuellement entraîner un épuisement respiratoire (réserves limitées).

Circulation et peau

Site de prise de pouls en fonction de l’âge du patient

  • < 1 an : brachial, fémoral
  • ≥ 1 an : radial ou carotidien
  • Pâleur, cyanose; marbrure; remplissage capillaire central allongé (> 2 secondes); peau froide; pouls filants;
  • La fréquence cardiaque (FC) peut être calculée à l’aide du moniteur ou d’une auscultation apicale;
  • Les signes de choc peuvent être discrets (ex. : tachycardie et signes de mauvaise perfusion) et l’absence d’hypotension n’exclut pas la présence d’un état de choc;
  • La progression du choc compensé vers le choc décompensé est rapide et brutale, et l’hypotension est un signe tardif de choc;
  • Procéder à un examen de la tête aux pieds : recherche d’une éruption (rash, pétéchies, hématomes);
  • Rechercher des signes de déshydratation : coloration des muqueuses, turgescence de la peau, diminution du nombre de mictions (couches souillées), etc.;
  • L’enfant qui a un rapport « surface corporelle/poids » élevé, présentera des pertes de chaleur par voie cutanée importantes. Éviter les pertes de chaleur;
  • En situation de fièvre (ou état fébrile), éviter le grelottement;
  • L’absence de fièvre ne signifie pas l’absence d’infection grave. Comme pour l’état fébrile, l’hypothermie peut être un signe de sepsis.

Environnement

Évaluer le milieu de vie et déterminer s’il y a présence de signes d’abus ou de négligence (au besoin, se référer au protocole Maltraitance de l’enfant).

Remarque

Les paramédics devraient obtenir une estimation du poids de l’enfant et à défaut, se référer au Tableau synthèse des doses en fonction du poids/taille. Documenter et transmettre cette information au centre receveur.

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Références

Dernière mise à jour : 26 mars 2024, 13:38

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