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Impacts des programmes de vaccination

Impact de certains programmes de vaccination au Québec

Infections invasives à Hæmophilus influenzæ de type b

Les infections invasives à Hæmophilus influenzæ de type b ont chuté considérablement depuis l’introduction, en 1992, du programme de vaccination systématique des enfants à partir de l’âge de 2 mois. La méningite à Hæmophilus influenzæ de type b, qui était la principale cause de méningite bactérienne chez les enfants âgés de moins de 5 ans, est maintenant rare. Les cas d’épiglottite ont aussi pratiquement disparu. Au Québec, en 2017, 3 cas d’infection invasive à Hæmophilus influenzæ de type b ont été déclarés chez les enfants de moins de 5 ans et l’un de ces cas était adéquatement vacciné pour l’âge.

Nombre annuel de cas d’infection invasive à Hæmophilus influenzæ de type b chez les enfants âgés de 0 à 4 ans, Québec, 1991 à 2017

Année 0-4 ans
1991 91
1992 89
1993 25
1994 8
1995 7
1996 4
1997 6
1998 4
1999 6
2000 2
2001 3
2002 2
2003 1
2004 1
2005 2
2006 7
2007 3
2008 9
2009 1
2010 2
2011 2
2012 4
2013 1
2014 3
2015 4
2016 0
2017 3

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Source : MINISTÈRE DE LA SANTÉ ET DES SERVICES SOCIAUX, Registre central des maladies à déclaration obligatoire (MADO).

Hépatite B

L’incidence de l’hépatite B aiguë a considérablement diminué depuis que le vaccin est utilisé à large échelle, soit depuis 1994 (vaccination systématique des élèves de la 4e année du primaire et utilisation accrue du vaccin pour certains groupes à risque). La diminution est constatée dans presque tous les groupes d’âge. De plus, l’infection a presque complètement disparu dans les cohortes vaccinées. Depuis 2010, aucun cas n’a été déclaré chez les moins de 20 ans.

Incidence de l'hépatite B aiguë par groupe d'âge, Québec, 1991 à 2017

(nombre de cas sur 100 000 personnes)

Année 0-9 ans 10-19 ans ≥ 20 ans Tous âges
1991 0,33 3,25 7,42 5,97
1992 0,33 3,12 8,16 6,50
1993 0,54 3,73 7,57 6,19
1994 0,76 1,65 6,11 4,84
1995 0,65 2,18 4,52 3,71
1996 0,54 1,77 4,77 3,84
1997 0,33 1,05 3,94 3,11
1998 0,44 1,17 2,95 2,41
1999 0,90 1,07 2,64 2,23
2000 0,46 0,97 2,97 2,42
2001 0,12 0,32 1,58 1,26
2002 0,24 0,53 1,64 1,34
2003 0,50 0,11 1,53 1,24
2004 0,38 0,00 1,16 0,93
2005 0,38 0,11 0,70 0,59
2006 0,26 0,10 0,63 0,52
2007 0,13 0,00 0,74 0,58
2008 0,38 0,00 0,70 0,58
2009 0,25 0,00 0,56 0,46
2010 0,00

0,00

0,36 0,28
2011 0,00 0,00 0,35 0,27
2012 0,00 0,00 0,47 0,37
2013 0,00 0,00 0,28 0,22
2014 0,00 0,00 0,29 0,23
2015 0,00 0,00 0,18 0,14
2016 0,00 0,00 0,18 0,14
2017 0,00 0,00 0,16 0,13

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Source : MINISTÈRE DE LA SANTÉ ET DES SERVICES SOCIAUX, Registre central des maladies à déclaration obligatoire (MADO).

Infections invasives à méningocoque

Au Canada, les infections invasives à méningocoque sont endémiques avec des périodes d’intensification tous les 10 à 15 ans. Dans le monde, les principaux sérogroupes sont les suivants : A, B, C, W et Y. Au Québec, au cours des dernières décennies, les sérogroupes B et C ont été prédominants.

Le Québec a connu 2 épisodes d’activité particulièrement intense du méningocoque de sérogroupe C, et 2 campagnes de vaccination de masse des personnes âgées de 20 ans et moins ont été réalisées pour ces épisodes : en 1993, avec un vaccin polysaccharidique, et en 2001‑2002, avec un nouveau vaccin plus efficace, le vaccin Men-C-C. De plus, en 2002, la vaccination systématique des enfants âgés de 1 an avec le vaccin Men‑C‑C a commencé.

En 2014, une campagne de vaccination contre le méningocoque de sérogroupe B visant les personnes de 2 mois à 20 ans a été réalisée dans la région du Saguenay–Lac‑Saint‑Jean en raison de la situation épidémiologique de cette région. De septembre 2016 à septembre 2018, une campagne de vaccination visant les enfants de 2 mois à 4 ans a également été réalisée dans la région de Chaudière-Appalaches.

La figure suivante montre une diminution importante des infections invasives à méningocoque de sérogroupe C depuis 2001. Pour le sérogroupe B, on note une augmentation de 2003 à 2013, puis une diminution. Comme l’épidémiologie des infections invasives à méningocoque est imprévisible, il importe d’en faire une surveillance étroite pour détecter les changements qui pourraient nécessiter des ajustements du programme de vaccination.

Taux d'incidence des infections invasives à méningocoque, par sérogroupe, Québec, 2000 à 2017

(nombre de cas sur 100 000 personnes)

Année Taux tous sérogroupes Taux groupe B Taux groupe C Taux autres / inconnu
2000 0,49 0,33 0,07 0,10
2001 1,37 0,37 0,78 0,22
2002 0,95 0,42 0,36 0,17
2003 0,77 0,47 0,16 0,15
2004

0,94

0,58 0,25 0,11
2005 1,00 0,70 0,16 0,15
2006 1,14 0,75 0,26 0,13
2007 1,20 0,86 0,12 0,22
2008 0,90 0,61 0,08 0,22
2009 0,87 0,75 0,01 0,10
2010 0,88 0,69 0,04 0,15
2011 1,04 0,86 0,01 0,16
2012 0,89 0,74 0,04 0,11
2013 0,71 0,65 0,01 0,05
2014 0,46 0,33 0,05 0,09
2015 0,42 0,35 0,01 0,06
2016 0,40 0,28 0,00 0,12
2017 0,41 0,23 0,01 0,17

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Source : MINISTÈRE DE LA SANTÉ ET DES SERVICES SOCIAUX, Registre central des maladies à déclaration obligatoire (MADO).

Infections invasives à pneumocoque

La vaccination systématique des tout‑petits contre les infections invasives à pneumocoque (Streptococcus pneumoniæ) au Québec remonte à décembre 2004. Depuis, les infections invasives à pneumocoque ont diminué d’environ 75 % chez les enfants de moins de 5 ans et particulièrement dans le groupe des 6 à 23 mois.

Incidence des infections invasives à pneumocoque chez les enfants âgés de 0 à 4 ans, Québec, 2001 à 2018 et semaines CDC 1 à 42 2019

(nombre de cas sur 100 000 personnes)

Année 0-5 mois 6-11 mois 12-23 mois 2-4 ans Total 0-4 ans
2001 41,86 159,06 146,03 36,45 69,72
2002 49,64 143,42 139,08 33,25 66,09
2003 41,62 163,70 165,97 27,13 69,38
2004 48,55 137,56 124,55 32,02 62,35
2005 26,77 42,83 66,96 17,91 31,13
2006 36,02 38,59 33,42 10,70 20,70
2007 33,89 75,04 57,51 13,35 31,12
2008 28,14 70,35 52,97 17,80 31,85
2009 31,76 49,91 55,93 19,63 31,68
2010 29,63 27,35 48,59 17,92 26,44
2011 27,14 22,62 43,19 15,74 23,12
2012 25,01 29,56 30,30 12,01 18,72
2013 13,53 31,57 30,47 8,16 15,44
2014 20,34 44,06 41,30 10,54 20,96
2015 6,71 33,54 44,74 8,46 17,97
2016 4,43 31,00 28,78 4,04 11,70
2017 19,74 32,90 21,92 11,32 16,44
2018 6,52 28,26 26,07 13,06 16,54
2019p 6,47 19,41 20,46 6,47 10,56

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Source : MINISTÈRE DE LA SANTÉ ET DES SERVICES SOCIAUX, Registre central des maladies à déclaration obligatoire (MADO).

Varicelle

Au Québec, la vaccination systématique contre la varicelle a commencé en 2006. Dans les années qui ont suivi, les hospitalisations et les consultations médicales pour varicelle ont diminué de façon importante dans le groupe des enfants âgés de 1 à 4 ans, groupe ciblé par la vaccination.

Une diminution de la morbidité est observée dans tous les groupes d’âge, ce qui laisse croire que le programme de vaccination a également un impact chez les personnes non vaccinées. Dans l’ensemble, les hospitalisations ont diminué de 85 % entre 2001‑2005 et 2009‑2012, cette diminution étant de 94 % chez les jeunes âgés de 1 à 2 ans.

Depuis 2016, une 2e dose du vaccin Var est prévue au calendrier régulier de vaccination. Cela devrait permettre de diminuer le nombre de cas sporadiques et d’éclosions ainsi que l’exposition au virus varicelle-zona des personnes qui ne peuvent pas être vaccinées.

Rotavirus

Au Québec, la vaccination systématique des tout‑petits contre les gastroentérites causées par le rotavirus a commencé en novembre 2011. Le rotavirus est la principale cause de gastroentérite aiguë grave chez les nourrissons et les jeunes enfants à travers le monde. Chaque année au Québec, avant la vaccination systématique, de 900 à 1 500 enfants âgés de moins de 5 ans étaient hospitalisés à la suite d’une gastroentérite à rotavirus.

Les données d’impact de pays ayant implanté un programme de vaccination contre le rotavirus montrent, chez les nourrissons et les enfants, une diminution de près de 85 % des hospitalisations et des consultations à l’urgence pour gastroentérite à rotavirus. Ces données montrent également une diminution du nombre de cas de gastroentérite à rotavirus et de gastroentérites de toute cause dans tous les groupes d’âge, incluant les adultes, ce qui indique une immunité de groupe, c’est-à-dire un effet protecteur chez les personnes non visées par la vaccination.

Au Québec, des études menées à l’Hôpital de Montréal pour enfants et au Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke rapportent, pour les saisons 2011‑2012 et 2012‑2013, une diminution des visites à l’urgence et des hospitalisations pour gastroentérite par rapport aux saisons 2006‑2009 et estiment à 95 % l’efficacité de 2 doses de vaccin à prévenir les visites à l’urgence et les hospitalisations pour gastroentérite à rotavirus.

Virus du papillome humain

Au Québec, la vaccination systématique des filles de la 4e année du primaire contre les VPH a commencé à l’automne 2008 avec un rattrapage en 3e année du secondaire. La vaccination des garçons de la 4e année du primaire a été ajoutée à l’automne 2016.

Les données d’impact de pays ayant implanté un programme de vaccination contre les VPH montrent une diminution des condylomes ainsi qu’une réduction des infections et des lésions précancéreuses causées par les VPH inclus dans les vaccins. Même si le délai est de plusieurs années entre l’infection et le développement d’un cancer, une étude avec le vaccin Cervarix a déjà démontré une haute efficacité contre les cancers du col de l’utérus.

Au Québec, en 2013-2014 une étude Ce lien s'ouvre dans une nouvelle fenêtre. menée chez de jeunes femmes âgées de 17 à 29 ans a montré que la prévalence des types de VPH inclus dans le vaccin quadrivalent était significativement plus basse chez les femmes vaccinées que chez les femmes non vaccinées. Ils étaient pratiquement absents chez les femmes vaccinées avant le début des relations sexuelles.

Dernière mise à jour : 18 novembre 2019

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