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Ministère de la Santé et des Services sociaux

Ministère de la Santé et des Services sociaux

Guide des bonnes pratiques en prévention clinique

Toutes les recommandations selon les périodes de la vie

Les recommandations contenues dans cette fiche s’adressent à la population générale asymptomatique et ne doivent jamais remplacer la démarche clinique nécessaire en présence de symptômes ou de signes, ou en présence de facteurs de risque importants pour un problème de santé. Elles s’appuient sur les données probantes et peuvent entraîner d’importants gains de santé au niveau de la population.

En soutien à la Stratégie pour un Québec sans tabac 2020-2025 Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre.

Population cible

Toute personne enceinte, qui prévoit le devenir ou qui allaite

Recommandations

Lors des visites en prévision d'une grossesse, de suivi prénatal et pendant la période d’allaitement :

  • Documenter le statut tabagique, l’utilisation de produits de vapotage contenant de la nicotine Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre. et l’exposition à la fumée secondaire.
  • Offrir aux personnes qui consomment des produits de tabac ou de vapotage contenant de la nicotine un counseling à l’aide de l’outil Soutien clinique à l'abandon du tabagisme (SCAT) Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre. :
    • Demander à la personne son histoire tabagique.
    • Lui conseiller l’arrêt du tabagisme et des produits de vapotage avec nicotine, à plus forte raison dans le contexte de la COVID-19.
    • Lui conseiller d'éviter l’exposition à la fumée secondaire et à la fumée des produits de vapotage avec nicotine.
    • Évaluer sa motivation et son intention de cesser de fumer.
    • Accompagner la personne dans son cheminement et lui offrir un soutien personnalisé, selon qu’elle est intéressée ou non à arrêter de fumer, ainsi qu’un suivi.
  • En cas d’échec du counseling, envisager une thérapie de remplacement de la nicotine (TRN), en privilégiant les courtes durées d’action (gomme, pastille) plutôt que les timbres. La varénicline et le bupropion ne sont pas recommandés.
  • Diriger au besoin la personne vers l’une des ressources spécialisées, gratuites et confidentielles sur le site Québec sans tabac Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre. :
  • Offrir également des interventions en abandon du tabagisme et promouvoir un environnement sans fumée auprès du conjoint, des autres membres de la famille et des amis.

Pour en savoir plus

Information pour la population

Dernière mise à jour : 27 octobre 2022

Population cible

Personnes enceintes ou allaitantes

Recommandations

  • Recommander l’allaitement exclusif pendant les six premiers mois et la poursuite de l'allaitement jusqu'à deux ans et au-delà, avec l'ajout d'aliments complémentaires;
  • Soutenir la personne enceinte ou allaitante, les autres parents et leur famille dans la prise de décision partagée quant au mode d’alimentation du bébé;
  • Soutenir la personne enceinte ou allaitante, les autres parents et leur famille dans la préparation, l’amorce et la poursuite de l’allaitement :
    • pour la préparation : discuter des problèmes fréquents lors des premières semaines de l’allaitement, des solutions de base et de l’importance d’avoir du soutien (marraine d’allaitement, centre local de services communautaires ou organismes communautaires);
    • pour l’amorce : souligner le rôle du peau à peau (méthode kangourou) et de l’allaitement exclusif (sauf si contre-indications médicales) pour favoriser une bonne production lactée;
    • pour la poursuite : insister sur l’importance du soutien et remettre la liste des ressources régionales Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre.;
  • Encourager la personne enceinte ou allaitante et les autres parents à participer à des rencontres prénatales de groupe ou à d’autres rencontres de préparation à l’allaitement (p. ex. au centre local de services communautaires (CLSC)).
  • S’assurer que dans les lieux de pratique, les préparations commerciales pour nourrissons ne fassent pas l'objet de promotion, d'exposition ou de « cadeaux » pour la personne enceinte ou allaitante.
  • Discuter de la consommation de tabac (incluant le vapotage), d’alcool (voir les fiches Tabagisme durant la grossesse et l’allaitement et Consommation d'alcool et trouble de l'usage de l'alcool durant la grossesse et l'allaitement), de cannabis ou d’autres substances psychoactives durant la grossesse et l’allaitement.
  • Vérifier si l’environnement de travail comporte des risques pour la personne enceinte ou allaitante. Si c’est le cas, remplir le certificat visant le retrait préventif ou l’affectation de la travailleuse enceinte ou qui allaite Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre..

Pour en savoir plus

Information pour la population

Dernière mise à jour : 13 avril 2023

Le contenu de cette fiche est en révision à la suite de la mise à jour des recommandations sur la consommation d’alcool au Canada par le Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances (CCDUS). Les Repères canadiens sur l’alcool et la santé Fichier PDF. remplacent, depuis le 17 janvier 2023, les Directives de consommation d’alcool à faible risque du Canada Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre., sur la base de nouvelles connaissances scientifiques.

Population cible

  • Personnes enceintes ou qui prévoient le devenir et leur entourage
  • Personnes qui allaitent et leur entourage

Recommandations

  • Documenter la consommation d’alcool à chaque visite de soins qui s’y prête.
  • Recommander d’éviter de consommer de l’alcool Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre. (abstinence complète) à tous les trimestres de la grossesse ainsi que durant la période d’allaitement car aucune limite sécuritaire de consommation n’est établie.
  • Éviter d’inquiéter les femmes si elles ont consommé de petites quantités d’alcool avant de savoir qu’elles étaient enceintes : le risque d’un trouble du spectre de l’alcoolisation fœtale Fichier PDF. dépend de la quantité, de la fréquence et du moment de la grossesse où l’alcool est consommé.
  • Avec les personnes enceintes ou allaitantes qui consomment de l’alcool :
    • Repérer celles qui présentent une consommation à risque à l’aide des trois premières questions de l’outil DÉBA-Alcool Fichier PDF. (28 questions);
    • Détecter, parmi les personnes démontrant une consommation à risque, celles qui pourraient présenter un trouble de l’usage de l’alcool Fichier PDF. (TUA, DSM-5 page 643) à l’aide des 16 questions du Questionnaire bref sur la dépendance à l’Alcool (QBDA) du DÉBA-Alcool Fichier PDF.; si le QBDA est positif, évaluer les conséquences de la consommation à l’aide des neuf dernières questions du DÉBA-Alcool (Évaluation des conséquences de la consommation d’alcool - ÉCCA);
    • Offrir une intervention rapide Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre. visant l’abstinence;
    • Lorsque la personne enceinte ou qui allaite ne se montre pas prête à cesser complètement sa consommation, viser la réduction des méfaits. Questionner les croyances et fournir des informations probantes;
    • Discuter avec la personne d’une orientation vers les services appropriés du programme-services Dépendance de l’établissement régional, tels que définis dans le Plan d’action interministériel en dépendance 2018-2028 Fichier PDF. (fiches 1, 2 et 3, p. 91 à 98);
    • Allaitement Fichier PDF. : la personne souhaitant prendre une consommation devrait allaiter en premier et attendre 2 à 3 heures avant d’allaiter à nouveau. Cependant, si le bébé manifeste des signes de faim plus tôt, l’allaiter sans attendre. Si la personne souhaite prendre plus d’une consommation, elle doit utiliser du lait maternel exprimé à l’avance. Tant que la mère a de l’alcool dans le sang, son lait en contient et doit être jeté.
  • Offrir également des interventions visant à réduire la consommation d’alcool dans l’entourage de la personne enceinte ou qui allaite.

Pour en savoir plus

Information aux personnes enceintes ou qui allaitent

Dernière mise à jour : 2 février 2023

Population cible

Personnes enceintes

Recommandations

À la première visite du suivi prénatal :

Pendant le suivi de grossesse :

  • réévaluer la présence de facteurs de risque Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre. chez la personne enceinte et son partenaire et, si indiqué, offrir un nouveau dépistage;
  • offrir un counseling préventif Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre. pour l’adoption et le maintien de comportements sécuritaires (voir la section 9.3 du Guide québécois de dépistage des ITSS);
  • soutenir les personnes atteintes d’une ITSS pour qu'elles avisent leurs partenaires Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre.;
  • offrir une chimioprophylaxie Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre. aux personnes exposées lorsqu’indiqué.

Au moment de l’accouchement :

Pour en savoir plus

Information pour la population

Dernière mise à jour : 30 octobre 2023

En soutien au Programme québécois d’immunisation

Populations cibles

  • Toutes les personnes qui envisagent une grossesse, qui sont enceintes ou qui allaitent
  • Tous les enfants de moins de 2 ans

Recommandations

Pour les personnes qui envisagent une grossesse :

Pour les personnes enceintes, mettre à jour la vaccination selon le calendrier régulier de vaccination Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre. en tenant compte des recommandations suivantes :

  • Les vaccins vivants atténués sont contrindiqués durant la grossesse, mais ne sont pas un motif suffisant pour une interruption de grossesse. Cependant, ces vaccins doivent être recommandés à l’entourage de la personne enceinte, incluant ses autres enfants, lorsqu’ils sont indiqués.
  • Les vaccins inactivés sont recommandés sans restriction pendant toute la grossesse, en particulier les vaccins suivants.
    • Coqueluche
      • Recommander le vaccin dcaT Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre. à toute personne enceinte, à tout âge et à chaque grossesse, peu importe les antécédents vaccinaux et l’intervalle depuis la dernière dose, afin d’assurer une protection passive (anticorps maternels) au nouveau-né.
      • Vacciner de préférence entre 26 et 32 semaines de grossesse
      • Ne pas redonner le vaccin aux personnes l’ayant déjà reçu au cours de cette grossesse, avant 26 semaines de gestation.
      • Le vaccin contre la coqueluche peut être donné jusqu’à la fin de la grossesse s’il n’a pas été donné avant 33 semaines de gestation.
    • Hépatite B Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre.
      • Effectuer le dépistage de l’hépatite B à 6 mois de grossesse. S’il est positif, l’enfant doit être vacciné et recevoir des immunoglobulines à la naissance.
      • Recommander la vaccination aux personnes enceintes si elles présentent des facteurs de risque.
    • Influenza Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre.
      • Recommander la vaccination aux personnes enceintes en bonne santé à partir de 13 semaines de grossesse ou plus.
      • Recommander la vaccination aux personnes enceintes présentant des conditions particulières Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre. quel que soit le stade de la grossesse.
      • Recommander la vaccination des personnes vivant sous le même toit que les personnes enceintes;
    • COVID-19 Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre.
      • Recommander la vaccination contre la COVID-19 à n’importe quel stade de grossesse.
    • Rougeole, rubéole oreillons (RRO) Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre.
      • La vaccination est contrindiquée pendant la grossesse, mais doit être administrée sans délai après l’accouchement aux personnes qui ne sont pas considérées comme protégées Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre. contre l’une ou l’autre de ces maladies. La personne n’a pas à se soumettre à une recherche sérologique d’anticorps après la vaccination, ni au cours de grossesses subséquentes. Si une nouvelle sérologie effectuée se révèle négative à l’égard de la rubéole, la personne n’a pas à être revaccinée.
      • Privilégier la vaccination des personnes en âge de procréer ainsi que des travailleurs de la santé, qui pourraient transmettre la rubéole à des personnes enceintes.

Pour les personnes qui allaitent :

  • Tous les vaccins peuvent être administrés.

Pour les enfants de moins de 2 ans :

Pour en savoir plus

Information pour la population

Dernière mise à jour : 6 mars 2023

Population cible

  • Toutes les personnes enceintes ou qui envisagent de le devenir
  • Tous les enfants de moins de 2 ans

Recommandations

Chez la femme enceinte ou qui envisage de le devenir :

  • Recommander l’examen annuel chez le dentiste :
    • avant la grossesse : prévoir l’examen buccodentaire et les traitements requis pour une diminution des risques de complications durant la grossesse;
    • durant la grossesse : prévoir l’examen buccodentaire le plus tôt possible, si le rendez-vous n’est pas déjà pris.
  • Recommander l’hygiène quotidienne de la bouche (voir la fiche Santé dentaire chez les adultes).
  • Recommander l’allaitement Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre. qui favorise le bon développement des mâchoires du bébé.

Chez l’enfant de 0 à 2 ans :

  • Recommander des moyens pour soulager les malaises associés à la poussée des dents (les premières dents poussent vers l’âge de 6 mois) :
    • mordiller une débarbouillette propre, humide et froide;
    • mordiller un anneau de dentition sans polychlorure de vinyle (PVC) approuvé par Santé Canada. Réfrigérer l’anneau si désiré, mais ne pas le congeler; l’enfant pourrait se blesser la bouche;
    • frotter les gencives avec un doigt propre;
    • donner de l’acétaminophène au besoin.
  • Recommander l’hygiène quotidienne de la bouche :
    • dès la naissance :
      • nettoyer les gencives et l’intérieur de la bouche avec un linge propre et humide enroulé autour du doigt;
    • dès l’apparition de la première dent :
      • brosser les dents au moins 2 fois par jour;
      • utiliser un dentifrice fluoré Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre.;
      • utiliser une quantité de dentifrice correspondant à un grain de riz.
        Quantité de dentifrice correspondant à un grain de riz
  • Procéder au dépistage précoce des signes de la carie et à la vérification de l’hygiène buccodentaire en pratiquant la technique « soulève la lèvre Fichier PDF. ».
  • Recommander l’examen annuel chez le dentiste Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre.:
    • à 1 an (soit environ 6 mois après l’apparition des premières dents en bouche);
    • ensuite, au moins une fois par année ou selon la recommandation du dentiste.
  • Recommander l’adoption de saines habitudes alimentaires Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre., afin de prévenir la carie dentaire :
    • éviter que l’enfant ne sirote un biberon sur une longue période si le biberon contient autre chose que de l’eau;
    • ne pas laisser l’enfant dormir avec son biberon, peu importe ce qu’il contient;
    • entre les repas, faire de l’eau la boisson de choix pour l’enfant Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre..
  • Recommander un usage limité et approprié de la sucette Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre..
  • Recommander de ne pas tremper la sucette dans du miel, du sirop de maïs ou tout autre produit sucré.
  • Recommander d’éliminer le biberon vers l’âge de 1 an.

Pour en savoir plus

Information à la population

Dernière mise à jour : 5 décembre 2023

Population cible

Toute personne âgée de 12 à 45 ans qui pourrait devenir enceinte, qui est enceinte ou qui allaite.

Recommandations

  • Promouvoir une alimentation saine, riche en folate (p. ex. : légumineuses, légumes verts, farine enrichie, œufs et fruits citrins) et en choline (p. ex. : viande et jaunes d’œufs).
  • Dès qu’une grossesse est planifiée ou établie, dans l’attente d’une stratification du niveau de risque d’anomalie du tube neural (ATN) ou d’autre anomalie congénitale sensible à l’acide folique (p. ex. : anomalie congénitale cardiaque, fente oro-faciale, anomalie réductionnelle de membre ou anomalie des voies urinaires), offrir une supplémentation orale en acide folique, à raison de 0,4 à 1 mg par jour, sous forme de multivitamines en comprimés.
  • Quel que soit le dosage utilisé jusqu’à 12 semaines de grossesse, conseiller à toutes les personnes enceintes de ne pas dépasser 1 mg d’acide folique par jour au-delà de la 12e semaine.
  • Stratifier dès que possible le niveau de risque d’ATN ou d’autre anomalie congénitale sensible à l’acide folique, selon les antécédents de la personne et de sa famille :
    • Risque faible :
      • Aucune augmentation détectée du risque d’ATN ou d’autre anomalie congénitale sensible à l’acide folique.
    • Risque moyen :
      • Personnes ayant déjà porté un fœtus ou eu un nouveau-né sans ATN, mais atteint d’une autre anomalie congénitale sensible à l’acide folique;
      • Personnes présentant d’autres conditions associées à la carence en acide folique comme un diabète sucré pré-gestationnel, une pathologie gastro-intestinale ou un antécédent de dérivation gastrique, une utilisation de médicaments ayant des effets physiologiques antagonistes à l’acide folique (p. ex. : méthotrexate, phénytoïne, carbamazépine, valproate, sulfasalazine), un trouble de l’usage de l’alcool ou des antécédents de non-observance d’un traitement médicamenteux oral pouvant nuire à l’atteinte d’un taux adéquat d’acide folique par la supplémentation.
    • Risque élevé :
      • Personnes atteintes d’une ATN ou qui ont un parent au premier degré atteint d’une ATN ou qui ont déjà porté un fœtus ou eu un nouveau-né atteint d’une ATN.
  • Ajuster le dosage de la supplémentation en acide folique au niveau de risque identifié :
    • Personnes à risque faible : encourager la prise d’un supplément multivitaminique oral quotidien contenant 0,4 à 1 mg d’acide folique, 2,6 µg de vitamine B12 et 16 à 20 mg de fer élémentaire, pendant 2 à 3 mois avant la conception (période préconceptionnelle), pendant toute la grossesse et pendant 4 à 6 semaines post partum (en l'absence d’allaitement) ou jusqu’à la fin de l’allaitement.
    • Personnes à risque moyen, prévoir 2 phases :
      • De la période préconceptionnelle à 12 semaines de grossesse : supplément multivitaminique oral quotidien contenant 1 mg d’acide folique, 2,6 µg de vitamine B12 et 16 à 20 mg de fer élémentaire;
      • Après 12 semaines de grossesse et pendant 4 à 6 semaines post partum (en l’absence d’allaitement) ou jusqu’à la fin de l’allaitement : supplément multivitaminique oral quotidien contenant 0,4 à 1 mg d’acide folique, 2,6 µg de vitamine B12 et 16 à 20 mg de fer élémentaire.
    • Personnes à risque élevé, prévoir 2 phases selon l’option de soins habituels* :
      • De la période préconceptionnelle à 12 semaines de grossesse : encourager une dose totale quotidienne de 4 mg d’acide folique (un supplément multivitaminique oral quotidien contenant 1 mg d’acide folique, 2,6 µg de vitamine B12 et 16 à 20 mg de fer élémentaire, PLUS trois comprimés de 1 mg d’acide folique). La prise quotidienne d’un supplément multivitaminique contenant 5 mg d’acide folique est acceptable;
      • De 12 semaines de grossesse et pendant 4 à 6 semaines post partum (en l’absence d’allaitement) ou jusqu’à la fin de l’allaitement : supplément multivitaminique oral quotidien contenant 0,4 à 1 mg d’acide folique, 2,6 µg de vitamine B12 et 16 à 20 mg de fer élémentaire.

        * Une option de soins personnalisés impliquant la détermination de taux sériques d’acide folique peut s’appliquer pour les personnes à risque accru de porter un fœtus atteint d’une ATN ou d’une autre anomalie congénitale sensible à l’acide folique, comme celles présentant une obésité préconceptionnelle (indice de masse corporelle ≥ 30) ou des antécédents médicaux ou chirurgicaux complexes.

Pour en savoir plus

Information pour la population

Dernière mise à jour : 11 septembre 2023

En soutien au Programme québécois de dépistage néonatal sanguin et urinaire (PQDNSU)

Depuis le 11 décembre 2023, le dépistage de l’amyotrophie spinale et du déficit d’immunodéficience combiné sévère est offert à tous les bébés nés au Québec, dans le cadre du PQDSNU.

Population cible

Tous les nouveau-nés du Québec

Recommandations

  • Lors du suivi prénatal, informer les parents (ou le tuteur légal) sur le Programme québécois de dépistage néonatal sanguin et urinaire (PQDNSU) et les principaux types de maladies dépistées Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre. qui sont :
    • des erreurs innées du métabolisme (EIM) (p. ex. : phénylcétonurie);
    • l’hypothyroïdie congénitale (HC);
    • les syndromes drépanocytaires majeurs (SDM);
    • la fibrose kystique (FK);
    • l’amyotrophie spinale (SMA);
    • le déficit immunitaire combiné sévère (SCID).
  • Recommander la participation au PQDNSU, tout en soulignant qu’elle demeure volontaire. Informer les parents sur les avantages et les inconvénients du dépistage afin d’éclairer leur décision de participer ou non;
  • Un prélèvement sanguin et un prélèvement urinaire sont requis et complémentaires pour un dépistage complet.

    Le prélèvement sanguin est effectué par une infirmière ou une sage-femme entre 24 et 48 heures de vie. Obtenir un consentement verbal au moment du prélèvement.

    Le prélèvement urinaire est effectué à la maison par les parents, à 21 jours de vie. L’envoi du prélèvement par les parents fait office de consentement.

  • Après les prélèvements, les parents sont contactés uniquement si :
    • le premier prélèvement est inutilisable;
      OU
    • un deuxième prélèvement est nécessaire pour confirmer un résultat;
      OU
    • leur enfant obtient un résultat positif pour l’une des maladies dépistées.

Pour en savoir plus

Information aux parents

Dernière mise à jour : 11 octobre 2023

Population cible

  • Toutes les personnes qui envisagent une grossesse, qui sont enceintes ou qui ont un enfant âgé de 0 à 2 ans
  • Tous les enfants âgés de 0 à 2 ans

Recommandations

Pour les personnes qui envisagent une grossesse, qui sont enceintes ou qui allaitent :

  • Rappeler qu’il est important de suivre les recommandations par rapport à l’exposition au soleil, dont l’application fréquente de crème solaire.
  • Indiquer que les filtres UV minéraux contenant de l’oxyde de zinc ou du dioxyde de titane sont sécuritaires.
  • Recommander, pour les activités à l’extérieur, l’utilisation des méthodes physiques contre le rayonnement UV, comme se tenir à l’ombre ou sous un parasol, porter un chapeau à large bord et des vêtements longs.

Pour les parents d’enfants âgés de moins de 2 ans :

  • Offrir un counseling aux parents d’enfants pour minimiser les risques associés au rayonnement UV. Rappeler que toute exposition au soleil en bas âge a un effet plus important qu’à tout autre âge et augmente les risques (p. ex. : cancer, vieillissement de la peau) et qu’elle devrait être réduite le plus possible.

Avant 6 mois :

  • Utiliser des méthodes physiques contre le rayonnement UV, comme l’ombre ou le parasol, le chapeau à large bord et les vêtements longs offrant une protection solaire efficace.
  • Ne pas asseoir l’enfant face au soleil en raison des risques oculaires résultant des rayons UV, particulièrement si ceux-ci sont réfléchis par le sable, l’eau ou la neige.
  • Ne pas appliquer d’écran solaire (réaction allergique possible).

À partir de 6 mois :

  • Limiter l’exposition au rayonnement entre 11 h et 15 h.
  • Privilégier des méthodes physiques contre le rayonnement UV, comme l’ombre ou le parasol, le chapeau à large bord et les vêtements longs offrant une protection solaire efficace.
  • Si l’exposition au soleil ne peut être évitée, on peut utiliser un écran solaire comme complément aux méthodes physiques, même par temps nuageux, et en hiver comme en été. À la première application, tester d’abord l’écran solaire sur une petite surface de la peau de l’intérieur de l’avant-bras pour minimiser une réaction allergique éventuelle.
  • Choisir un écran solaire à large spectre, résistant à l’eau et avec un facteur de protection solaire de 30 ou plus et appliquer 30 minutes avant l’exposition. Réappliquer aux deux heures, après la baignade ou à la suite d’activités physiques intenses.
  • Faire attention à la prise concomitante de médicaments photosensibilisants Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre..
  • Si les parents désirent que l’enfant porte des lunettes de soleil, s’assurer qu’elles comportent la mention « 100 % Protection UV » ou encore « UV 400 ».

Pour en savoir plus

Information pour les parents

Dernière mise à jour : 27 mars 2024

Population cible

Nouveau-nés

Recommandations

  • Offrir une chimioprophylaxie oculaire à base d’onguent d’érythromycine à tous les nouveau-nés pour prévenir la conjonctivite néonatale causée par une infection à Neisseria gonorrhoeae. Cette chimioprophylaxie serait toutefois moins efficace pour prévenir la conjonctivite néonatale causée par la Chlamydia trachomatis.
  • Consulter la fiche Infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS) durant la grossesse pour prévenir l’ensemble des infections transmissibles au nouveau-né.

Pour en savoir plus

Information pour la population

Dernière mise à jour : 27 octobre 2022

Les recommandations contenues dans cette fiche s’adressent à la population générale asymptomatique et ne doivent jamais remplacer la démarche clinique nécessaire en présence de symptômes ou de signes, ou en présence de facteurs de risque importants pour un problème de santé. Elles s’appuient sur les données probantes et peuvent entraîner d’importants gains de santé au niveau de la population.

En soutien à la Stratégie pour un Québec sans tabac 2020-2025 Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre.

Population cible

Adolescents à partir de 12 ans (selon le contexte et le jugement du professionnel de la santé, il peut être pertinent d’intervenir chez l’enfant de moins de 12 ans)

Recommandations

Aux visites de soins qui s’y prêtent :

Pour tous les jeunes

Documenter l’usage de produits du tabac et des produits de vapotage contenant de la nicotine.

Prévention

Pour les jeunes qui ne fument pas et ne vapotent pas, qu’ils soient d’anciens fumeurs ou vapoteurs, ou n’aient jamais fumé ou vapoté :

Cessation

Pour les jeunes qui ont consommé des produits du tabac ou des produits de vapotage dans les 30 derniers jours :

Pour en savoir plus

Information pour la population

Pour les jeunes
Pour leurs parents

Dernière mise à jour : 27 octobre 2022

En soutien au Programme québécois d’immunisation

Population cible

Tous les enfants et les adolescents de 2 à 17 ans

Recommandation

Pour en savoir plus

Information pour la population

Dernière mise à jour : 6 mars 2023

Population cible

Adolescent à partir de 12 ans (selon le contexte et le jugement du professionnel de la santé, il peut être pertinent d’intervenir chez l’enfant de moins de 12 ans)

Recommandations

Pour les jeunes de moins de 14 ans, obtenir le consentement du parent ou du représentant légal.

Aux visites de soins qui s’y prêtent :

Pour en savoir plus

Information pour la population

Dernière mise à jour : 30 octobre 2023

Population cible

Tous les enfants et adolescents de 0 à 17 ans

Recommandations

  • Pour les soins aux enfants et adolescents présentant un excès de poids corporel, il est recommandé que les professionnels de la santé :
    • prennent conscience de l’influence de leurs propres croyances et attitudes concernant l’obésité;
    • reconnaissent les préjugés de ces personnes envers elles-mêmes (biais internalisés) ainsi que ceux de leur famille et de leur entourage, qui peuvent affecter leur estime de soi ou leur socialisation (p. ex. : intimidation, stigmatisation);
    • évitent de présupposer qu’un symptôme ou une plainte de ces personnes sont reliés à leur poids;
    • demandent aux jeunes ou à leur famille l’autorisation de discuter des enjeux entourant le poids et non du poids lui-même, sans utiliser de mots, d’images ou de pratiques à connotation négative;
    • visent à améliorer la santé et le bien-être des jeunes et non uniquement leur poids.
  • De 0 à 17 ans : effectuer un suivi de la croissance à toutes les visites de soins primaires appropriées en utilisant les courbes de croissance 2014 de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour le Canada Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre., qui diffèrent selon l’âge et le sexe :
    • de la naissance à 24 mois, utiliser la courbe des percentiles de poids pour la longueur : > 85e = risque d’excès de poids; > 97e = embonpoint; > 99,9e = obésité;
    • de 2 à 17 ans, mesurer la taille et le poids pour déterminer l'indice de masse corporelle Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre. (IMC = poids en kg / (taille en m)2). Utiliser les percentiles d’IMC pour l’âge. Les valeurs seuils Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre. selon le percentile sont :
      • pour les 2 à 5 ans : > 85e = risque d’embonpoint; > 97e = embonpoint; > 99,9= obésité;
      • pour les 5 à 17 ans : > 85e = embonpoint; > 97e = obésité; > 99,9e = obésité sévère.
  • Lorsque la personne ou sa famille sont disposés à discuter des enjeux en lien avec un excès de poids, effectuer une anamnèse, un examen physique et des tests paracliniques afin d’identifier :
    • des causes ou facteurs contributifs possibles au gain pondéral;
    • des complications ou comorbidités reliées au poids : dès 3 ans, dépister l’hypertension artérielle; dès 8 ans, dépister la dysglycémie, la dyslipidémie, la stéatose hépatique non alcoolique, autres;
    • des obstacles potentiels au traitement.
  • De 2 à 17 ans : à moins de problèmes de santé pour lesquels la perte de poids est inappropriée, offrir ou orienter les enfants et les adolescents présentant un excès de poids vers un programme personnalisé d’interventions comportementales à multiples composantes (nutrition, activité physique, style de vie) visant l’amélioration de leur santé;
  • De 0 à 17 ans : il n’est pas recommandé d’offrir systématiquement aux enfants en santé et de poids normal des interventions comportementales structurées visant la prévention de l’excès de poids;
  • De 2 à 17 ans : ne pas offrir systématiquement la pharmacothérapie ou la référence en chirurgie bariatrique aux enfants et adolescents présentant un excès de poids. Ces approches peuvent s’appliquer à un sous-groupe de jeunes avec obésité sévère et comorbidités, mais ne devraient être envisagées que sous la supervision d’une équipe expérimentée.

Pour en savoir plus

Information aux parents

Dernière mise à jour : 20 février 2024

Population cible

Enfants et adolescents de 2 à 17 ans

Recommandations 

  • Recommander l’examen chez le dentiste Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre. au moins une fois par année ou selon la recommandation du dentiste.
  • Recommander l’hygiène quotidienne de la bouche :
    • Brosser les dents au moins 2 fois par jour;
      • Jusqu'à environ 7-8 ans (selon l’avis d’experts), c’est le parent qui complète, réalise ou supervise le brossage de son enfant;
      • Le dentifrice devrait être appliqué par un adulte et gardé hors de la portée des jeunes enfants.
    • Brosser durant 2 minutes;
    • Utiliser une quantité de dentifrice fluoré correspondant à :
    • Cracher les surplus de dentifrice, mais ne pas rincer la bouche après le brossage. Cela permet au fluorure du dentifrice de continuer à protéger les dents contre la carie;
    • Passer la soie dentaire (ou la brossette interdentaire) 1 fois par jour si les dents se touchent.
  • Procéder au dépistage précoce des signes de la carie et à la vérification de l’hygiène buccodentaire des enfants en pratiquant la technique « soulève la lèvre Fichier PDF. ».
  • Enseigner à faire la technique « soulève la lèvre » pour que le parent puisse l’appliquer à la maison une fois par mois.
  • Recommander de faire de l’eau la boisson de choix de l’enfant Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre..
  • Recommander l’adoption de saines habitudes alimentaires Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre. afin de prévenir la carie dentaire.
  • Recommander l’application de scellants dentaires sur les molaires permanentes par un professionnel des soins dentaires.
  • Pour les enfants de 12 ans et plus, offrir un counseling pour prévenir l’initiation ou soutenir l’abandon du tabagisme, en lien avec ses effets néfastes sur la santé buccodentaire (voir la fiche Tabagisme chez les adolescents).

Pour en savoir plus

Information aux parents

Dernière mise à jour : 5 décembre 2023

Population cible

Tous les enfants et adolescents âgés de 2 à 17 ans

Recommandations

  • Offrir un counseling aux parents d’enfants et aux adolescents pour minimiser les risques associés au rayonnement ultraviolet (UV). Rappeler que toute exposition au soleil en bas âge a un effet plus important qu’à tout autre âge et augmente les risques (p. ex. : cancer, vieillissement de la peau) et qu’elle devrait être réduite le plus possible :
    • Limiter l’exposition au rayonnement UV naturel entre 11 h et 15 h.
    • Privilégier des méthodes physiques contre le rayonnement UV, comme se tenir à l’ombre ou sous un parasol, porter un chapeau à large bord et des vêtements longs offrant une protection solaire efficace.
    • Si l’exposition au soleil ne peut être évitée, on peut utiliser un écran solaire comme complément aux méthodes physiques, même par temps nuageux, et en hiver comme en été. À la première application, tester d’abord l’écran solaire sur une petite surface de la peau de l’intérieur de l’avant-bras pour minimiser une réaction allergique éventuelle.
    • Choisir un écran solaire à large spectre, résistant à l’eau et avec un facteur de protection solaire de 30 ou plus et appliquer 30 minutes avant l’exposition. Réappliquer aux deux heures, après la baignade ou à la suite d’activités physiques intenses.
    • Si le port de lunettes de soleil est souhaité par les parents ou les adolescents, s’assurer qu’elles comportent la mention « 100 % Protection UV » ou encore « UV 400 ».
  • Rappeler aux parents d’enfants et aux adolescents que les personnes avec des prédispositions physiques, comme une pigmentation claire de la peau, des cheveux roux ou blonds, des yeux bleus, verts ou gris, des taches de rousseur, ainsi qu’une peau qui rougit rapidement au soleil, sont plus à risque de développer des maladies de la peau et de l’œil, incluant des cancers.
  • Indiquer de faire attention à la prise concomitante de médicaments photosensibilisants Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre.
  • Rappeler que la loi interdit le bronzage artificiel chez les moins de 18 ans.
  • Déconstruire les mythes concernant les effets bénéfiques du bronzage artificiel Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre. :
    • toute exposition aux appareils de bronzage est reconnue cancérigène;
    • le bronzage n’est pas un signe de santé, mais de dommage à la peau;
    • il ne protège pas des effets du soleil, ni des coups de soleil;
    • les appareils de bronzage ne devraient pas être utilisés comme source de vitamine D;
    • sous la supervision d’un clinicien qualifié, il peut contribuer au traitement de certaines maladies, mais il ne permet pas de traiter le trouble affectif saisonnier.

Pour en savoir plus

Information aux parents

Dernière mise à jour : 27 mars 2024

Les recommandations contenues dans cette fiche s’adressent à la population générale asymptomatique et ne doivent jamais remplacer la démarche clinique nécessaire en présence de symptômes ou de signes, ou en présence de facteurs de risque importants pour un problème de santé. Elles s’appuient sur les données probantes et peuvent entraîner d’importants gains de santé au niveau de la population.

Population cible

  • Tout adulte de 18 ans et plus qui n’a jamais reçu un diagnostic d’HTA

Recommandations

  • Utiliser les définitions des différents types de mesure de la tension ou de la pression artérielle (PA) Fichier PDF. employées par Hypertension Canada (page 4);
  • Dépister l’hypertension en mesurant la PA en clinique avec un appareil Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre. (en anglais seulement) et des méthodes Fichier PDF. (pages 4 à 9) recommandés par Hypertension Canada, lors de toute visite de soins qui peut s’y prêter, particulièrement chez les personnes qui vous consultent pour la première fois. La mesure oscillométrique est préférable à la mesure auscultatoire (avec stéthoscope). La mesure oscillométrique de la PA en série (MPAC-OS) est le premier choix pour le dépistage. Si vous ne disposez pas d’un appareil en série, effectuez trois mesures oscillométriques ou auscultatoires à intervalle d’une minute au même bras, rejetez la première et faites la moyenne des deux autres.
  • Si le dépistage par la mesure de la PA en clinique (MPAC) suggère une hypertension, établir le diagnostic en suivant l’algorithme Fichier PDF. (pages 10 et 11). Respecter la technique recommandée de mesure normalisée Fichier PDF. (pages 1 et 5 à 7). La possibilité d’une grossesse associée doit toujours être considérée. Une PA ≥ 180/110 établit d’emblée un diagnostic d’HTA.
  • Le type de mesure utilisé et le niveau de risque cardiovasculaire déterminent les seuils et cibles de traitement Fichier PDF. (page 14) :
    • La MPAC-OS est la méthode à privilégier pour le diagnostic, avec des seuils de PA systolique (PAS) ≥ 135 ou PA diastolique (PAD) ≥ 85 mm Hg. Pour les autres types de MPAC, les seuils se situent à PAS ≥ 140 ou PAD ≥ 90 mm Hg.
    • En présence de diabète, quel que soit le type de mesure, les seuils sont : PAS ≥ 130 ou PAD ≥ 80 mm Hg lors de trois mesures ou plus prises à différentes journées.
    • En présence d’un risque cardiovasculaire élevé ou faible selon Hypertension Canada Fichier PDF. (page 14), les seuils et cibles peuvent différer.
  • Pour le diagnostic, il est essentiel de compléter les MPAC dépassant les seuils avec des mesures hors clinique : monitoring ambulatoire de la PA (MAPA) ou mesure de la PA à domicile (MPAD), ceci permettant d’éliminer le syndrome du sarrau blanc et de diagnostiquer l’hypertension masquée.
    • Pour les mesures hors clinique, le MAPA est le premier choix. La moyenne des mesures de jour a des seuils de : PAS ≥ 135 ou PAD ≥ 85 mm Hg. La moyenne des mesures sur 24 heures a des seuils de : PAS ≥ 130 ou PAD ≥ 80 mm Hg.
    • Pour la MPAD, la moyenne des mesures a des seuils de : PAS ≥ 135 ou PAD ≥ 85 mm Hg. Prendre deux mesures tous les matins et tous les soirs pendant sept jours, exclure celles de la première journée et faire la moyenne des six autres journées. La MPAD doit être effectuée avec un appareil recommandé Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre. (en anglais seulement) par Hypertension Canada.
  • Investiguer les personnes qui présentent de l’HTA pour identifier les lésions d'organes cibles (LOC) Fichier PDF. (page 13), des causes secondaires Fichier PDF. d’HTA (page 22), des comorbidités ou une grossesse Fichier PDF. pouvant influencer le choix du traitement (pages 18 à 21).
  • Mettre en œuvre des interventions non pharmacologiques Fichier PDF. (page 15) et pharmacologiques Fichier PDF. (page 16) pour atteindre les cibles de traitement Fichier PDF. (page 14). Orienter le patient vers des professionnels de la santé qualifiés pour favoriser des changements graduels, personnalisés et durables d’habitudes de vie.

Pour en savoir plus

Information pour la population

Dernière mise à jour : 11 septembre 2023

Population cible

  • Adultes de 40 à 75 ans ne prenant pas de statine
  • Adultes de 18 à 39 ans ne prenant pas de statine, qui présentent au moins un facteur de risque cardiovasculaire Fichier PDF.

    N.B. : Après avoir consulté les documents de l’INESSS, ne pas cliquer sur le bouton « Retour à l’algorithme » au bas de la page. Fermez plutôt le document et retournez sur l’onglet « Guide des bonnes pratiques en prévention clinique ».

Recommandations

Ces recommandations s'appliquent uniquement en prévention primaire, soit aux personnes qui ne présentent pas de conditions particulières Fichier PDF..

  1. Dans une perspective de prise de décision partagée, vérifier si la personne souhaite connaître son risque cardiovasculaire. Si oui, suivre les étapes suivantes.
  2. Faire l’évaluation clinique (histoire et examen physique).
  3. Demander un bilan lipidique non à jeun : cholestérol total (CT), cholestérol HDL (HDL), cholestérol LDL (LDL), triglycérides (TG), si le dernier bilan date de plus de 3 à 5 ans ou si la condition clinique a changé. Si TG > 4,5 mmol/L, refaire le bilan lipidique après 12 h de jeûne ou mesurer l’Apo-B. Selon le contexte, une créatinine, une glycémie, une TSH et une ALT peuvent être indiquées.
  4. Pour les personnes de 40 ans à 75 ans sans facteur de risque, calculer le risque cardiovasculaire sur 10 ans à l'aide de la Calculatrice : prévention des maladies cardiovasculaires et outil d’aide à la décision Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre., basée notamment sur l’étude de Framingham. Cliquer d’abord sur « MODIFIER LES INFORMATIONS » (en haut à gauche) pour créer un profil personnalisé. Vous pourrez aussi visualiser avec la personne l’impact des différentes options préventives. D’autres facteurs individuels non pris en compte par la calculatrice (ex : obésité, maladie inflammatoire chronique, sédentarité) peuvent aussi influencer l’évaluation du risque cardiovasculaire global et faire l’objet d’une discussion avec la personne.
  5. Lorsqu’une intervention est indiquée, cibler d'abord l'optimisation des habitudes de vie Fichier PDF.. Si possible, orienter la personne vers un professionnel de la santé qualifié tels qu’un nutritionniste ou un kinésiologue pour favoriser des changements graduels, personnalisés et durables d’habitudes de vie.
  6. En cas d’échec du traitement non pharmacologique (selon un nouveau calcul du risque) après un délai convenu (ex : 6 à 12 mois), un médicament hypolipémiant Fichier PDF. pourra être envisagé dans un deuxième temps.
    1. Ne pas prescrire de médication si le niveau de risque calculé est faible, c’est-à-dire inférieur à 10 %.
    2. Si le risque est intermédiaire, c’est-à-dire supérieur ou égal à 10 % et inférieur à 20 %, évaluer au cas par cas à l’aide du protocole médical national Fichier PDF. (PMN, page 11).
    3. Si le risque est élevé, c’est-à-dire supérieur ou égal à 20 %, prescrire une médication.
  7. Convenir avec la personne de l'objectif de traitement Fichier PDF., en fonction de ses valeurs et préférences Fichier PDF..
  8. Lors des visites de suivi, réévaluer l'atteinte des objectifs fixés. Advenant qu'une statine est prescrite, vérifier l'adhésion Fichier PDF. et objectiver les effets indésirables Fichier PDF..

Pour en savoir plus

Information pour la population

Dernière mise à jour : 24 août 2023

En soutien à la Stratégie pour un Québec sans tabac 2020-2025 Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre.

Population cible

  • Tout adulte de 18 ans et plus

Recommandations

Aux visites de soins qui s’y prêtent :

Pour en savoir plus

Information pour la population

Dernière mise à jour : 27 octobre 2022

Le contenu de cette fiche est en révision à la suite de la mise à jour des recommandations sur la consommation d’alcool au Canada par le Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances (CCDUS). Les Repères canadiens sur l’alcool et la santé Fichier PDF. remplacent, depuis le 17 janvier 2023, les Directives de consommation d’alcool à faible risque du Canada Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre., sur la base de nouvelles connaissances scientifiques.

Population cible

  • Tout adulte de 18 ans et plus

Recommandations

Aux visites de soins qui s’y prêtent :

  • Documenter la consommation d’alcool (nombre de consommations standard par jour et par semaine au cours des 12 derniers mois) et promouvoir une consommation d’alcool à faible risque Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre..
  • Repérer parmi les personnes qui consomment de l’alcool celles qui présentent une consommation à risque à l’aide des trois premières questions de l’outil DÉBA-Alcool Fichier PDF. (28 questions) et leur offrir une intervention rapide Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre. visant une réduction des méfaits.
  • Détecter parmi les personnes démontrant une consommation à risque celles qui pourraient présenter un trouble de l’usage de l’alcool Fichier PDF. (TUA, DSM-5 page 643) à l’aide des 16 questions suivantes du DÉBA-Alcool (Questionnaire bref sur la dépendance à l’alcool - QBDA); si le QBDA est positif, évaluer les conséquences de la consommation à l’aide des neuf dernières questions du DÉBA-Alcool (Évaluation des conséquences de la consommation d’alcool - ÉCCA).
  • En présence d’un TUA diagnostiqué ou suspecté, investiguer son impact par un bilan sanguin Fichier PDF. et au besoin par une imagerie (p. ex. : échographie abdominale).
  • Prescrire ou faire prescrire, au besoin, aux personnes présentant un TUA qui le désirent une médication pour la période de sevrage d’alcool Fichier PDF. ou une médication pour limiter les rechutes Fichier PDF..
  • Détecter des codépendances chez les personnes avec consommation à risque ou TUA, à l’aide des questionnaires DÉBA-Drogues Fichier PDF. ou DÉBA - Jeu-8 Fichier PDF. afin de mieux les orienter vers les ressources appropriées.
  • Selon les ressources disponibles du programme-services Dépendance de votre établissement régional, telles que définies dans le Plan d’action interministériel en dépendance 2018-2028 Fichier PDF. :
    • discuter d’une orientation vers les services appropriés (fiche 1, page 91);
    • proposer une intervention précoce pour prévenir l’aggravation de la situation (fiche 2, page 94);
    • proposer une évaluation spécialisée (fiche 3, page 97).

Pour en savoir plus

Information pour la population

Dernière mise à jour : 2 février 2023

Population cible

  • Tout adulte de 18 ans et plus

Recommandations

  • Remplir le questionnaire FINDRISC Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre. pour évaluer le risque pour le patient de développer un diabète dans les 10 prochaines années :
    • 0 à 14 points : risque faible ou modéré. Ne pas dépister. Repasser le questionnaire aux 3 à 5 ans;
    • 15 à 20 points : risque élevé. Dépistage sanguin aux 3 à 5 ans;
    • 21 points ou plus : risque très élevé. Dépistage sanguin annuellement.
  • Dépister au moyen du dosage sanguin de l’hémoglobine glyquée (HbA1c). Un résultat de HbA1c supérieur ou égal à 6,5 % suggère un diagnostic de diabète de type 2. La glycémie à jeun ou l’hyperglycémie provoquée sont d’autres tests de dépistage acceptables. Si l’un des tests suggère un diabète, Diabète Canada recommande de répéter le même test Fichier PDF. un autre jour (délai selon le jugement du clinicien) pour confirmer le diagnostic.

Pour en savoir plus

Information pour la population

Dernière mise à jour : 31 août 2023

Population cible

  • Adultes de 18 ans et plus

Recommandations

Lors des visites de soins qui s’y prêtent :

Pour en savoir plus

Information pour la population

Dernière mise à jour : 30 octobre 2023

Population cible

  • Tout adulte de 18 ans et plus

Recommandations

Lorsqu’ils rencontrent des personnes présentant un excès de poids corporel, il est recommandé que les professionnels de la santé :

  • prennent conscience de l’influence de leurs propres croyances et attitudes concernant l’obésité;
  • reconnaissent les préjugés de ces personnes envers elles-mêmes (biais internalisés);
  • évitent de présupposer qu’un symptôme ou une plainte de ces personnes sont reliés à leur poids;
  • demandent à ces personnes l’autorisation de discuter des enjeux entourant le poids et non du poids lui-même, sans utiliser de mots, d’images ou de pratiques à connotation négative.

Aux visites de soins qui s’y prêtent, lorsque les personnes sont disposées à discuter des enjeux reliés au poids :

  • Mesurer la taille et le poids pour calculer l'indice de masse corporelle Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre. (IMC = poids en kg / (taille en m)2);
  • Mesurer le tour de taille (TT), si l’IMC est entre 25 et 34,9 kg/m2, pour identifier l’obésité abdominale (femmes TT ≥ 88 cm; hommes TT ≥ 102 cm), qui est associée à un risque accru de maladie cardiovasculaire et de diabète de type 2;
  • Chez les personnes qui présentent un IMC > 25 kg/m2, effectuer une anamnèse, un examen physique et des tests paracliniques afin d’identifier :
    • des causes possibles ou des facteurs contributoires au gain pondéral;
    • des complications ou comorbidités liées à l’adiposité : hypertension, maladie coronarienne, diabète de type 2, dyslipidémie, stéatose hépatique non alcoolique, lithiase biliaire, apnée obstructive du sommeil, arthrose, autres;
    • des obstacles potentiels au traitement.
  • Chez les personnes qui présentent un IMC > 25 kg/m2, le professionnel de la santé peut utiliser le guide de pratique des 5 As Fichier PDF. pour une évaluation plus détaillée des problèmes de santé associés qui aidera à orienter la prise de décision clinique;
  • Les personnes qui présentent un IMC > 25 kg/m2 et sont enceintes ou envisagent une grossesse devraient être accompagnées dans la planification d’un gain de poids optimal Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre. pour réduire les complications de la grossesse et de l’accouchement, ainsi que pour prévenir les problèmes de santé futurs de la mère et de l’enfant. L’allaitement maternel devrait être encouragé pour prévenir une obésité future chez l’enfant;
  • Chez les adultes de 18 à 39 ans avec un IMC > 25 kg/m2 qui présentent au moins un facteur de risque cardiovasculaire Fichier PDF. (incluant l’obésité abdominale) mais pas de conditions particulières Fichier PDF. ni de prise de statine, offrir une évaluation du risque cardiovasculaire à l’aide de la calculatrice et outil d’aide à la décision : prévention des maladies cardiovasculaires Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre.. Chez les 40 à 75 ans qui n’ont pas de conditions particulières et ne prennent pas de statine, offrir cette évaluation même en l’absence de facteur de risque;
  • Aider ces personnes à se fixer un poids cible qui correspond au meilleur poids qu’elles peuvent maintenir, plutôt que de viser l’atteinte d’un poids idéal, la plupart du temps hors de portée;
  • Il n’est pas recommandé d’offrir systématiquement des interventions comportementales structurées visant la prévention du gain pondéral chez les adultes en santé et de poids normal;
  • Orienter les personnes qui présentent un IMC > 25 kg/m2, particulièrement si elles sont à risque élevé de diabète de type 2 Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre., vers un programme personnalisé d’interventions comportementales à multiples composantes (nutrition, activité physique, style de vie) visant l’amélioration de leur santé;
  • Si les interventions mises en œuvre ne permettent pas l’atteinte des objectifs de santé convenus (incluant le meilleur poids ciblé) la personne et le clinicien qui le désirent peuvent s’engager dans une prise de décision partagée concernant les options suivantes :
    • La chirurgie bariatrique, si IMC entre 30 et 34,9 kg/m2 et diabète de type 2 mal contrôlé malgré une gestion médicale optimale, ou si IMC ≥ 40 kg/m2, ou si IMC ≥ 35 kg/m2 en présence d’au moins une maladie liée à l’adiposité. Toutefois, seule la recommandation qui concerne les diabétiques est soutenue par des données probantes.
    • Une pharmacothérapie pour la perte de poids (ex : liraglutide, naltrexone-bupropion en association, orlistat) si IMC ≥ 30 kg/m2 ou si IMC ≥ 27 kg/m2 en présence de complications liées à l’adiposité, tout en poursuivant les interventions comportementales. Toutefois, les preuves sont insuffisantes concernant l’efficacité et l’innocuité à long terme de ces agents et ils ne sont pas remboursés par le régime public d’assurance médicaments du Québec;

Pour en savoir plus

Information pour la population

Dernière mise à jour : 1er septembre 2022

En soutien au Programme québécois d’immunisation

Population cible

  • Tout adulte de 18 ans et plus

Recommandations

Pour en savoir plus

Information pour la population

Dernière mise à jour : 6 mars 2023

En lien avec le projet de démonstration du dépistage du cancer du poumon Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre..

Population cible

Adultes de 55 à 74 ans qui :

  • fument depuis au moins 20 ans de manière continue ou discontinue;

    OU
  • ont fumé pendant au moins 20 ans de manière continue ou discontinue et qui ont arrêté depuis moins de 15 ans;

    ET
  • sont assurés par la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ).

Recommandations

  • Documenter l’histoire tabagique. Se référer à la fiche Tabagisme chez les adultes du Guide des bonnes pratiques en prévention clinique et à l’outil Soutien clinique à l’abandon du tabagisme 
  • Recommander l’abandon tabagique à toutes les personnes qui fument actuellement et les informer de l’importance de cesser de fumer et de demeurer non-fumeurs pour réduire les risques de développer un cancer et d’en décéder.
  • Donner aux personnes qui fument de l’information sur les aides pharmacologiques et les services de soutien J’ARRÊTE gratuits et disponibles partout au Québec (Québec sans tabac Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre.)
  • Offrir à toute personne appartenant à la population cible de la référer au Centre de coordination du Projet de démonstration pour vérifier son admissibilité par une évaluation détaillée du risque.

    Toute personne du Québec qui sera déterminée admissible au projet par le Centre de coordination peut y participer, mais le dépistage s’effectue exclusivement dans les centres hospitaliers universitaires et régionaux participants Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre..
  • Si la personne accepte de participer, remplir le formulaire Demande de référence : dépistage du cancer du poumon Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre., disponible dans le dossier médical électronique. Ce formulaire permet :
    • d’identifier le clinicien référent et le clinicien traitant (peuvent être la même personne);
    • de communiquer au clinicien traitant les résultats des tests.
    Si aucun clinicien traitant ne peut assurer le suivi, un clinicien volontaire sera affecté à la personne par le projet pour le suivi du résultat du dépistage du cancer du poumon.
     
  • Si la personne est indécise pour le dépistage, lui remettre les coordonnées du Centre de coordination du projet, téléphone (1 844 656-4312) ou courriel (depistagecancerpoumon@ssss.gouv.qc.ca), pour vérifier si elle est admissible et pour discuter des avantages et inconvénients Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre. de participer ou non au dépistage.

Le dépistage du cancer du poumon hors de ce projet de démonstration n’est pas recommandé étant donné les risques qui y sont associés.

Pour en savoir plus

Information pour la population

Dernière mise à jour : 31 octobre 2022

Population cible

Hommes et femmes asymptomatiques de 40 à 74 ans :

  • ne présentant pas de contre-indications Fichier PDF. au dépistage (Protocole médical national (PMN), pages 1 et 2);
  • assurés par la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ).

Recommandations

Stratifier le niveau de risque de cancer colorectal (CCR) selon les algorithmes de prise en charge et de surveillance en fonction du risque et de la condition Fichier PDF., qui tiennent compte du degré de parenté des membres de la famille atteints (premier degré : parent, enfant, frère ou sœur; deuxième degré : grand-parent, oncle, tante, neveu ou nièce; troisième degré : cousin ou cousine, arrière-grand-parent, arrière-petit-enfant) :

  • Les personnes à risque moyen sont celles âgées de 50 à 74 ans sans histoire familiale de CCR ou de polypes (voir algorithmes, figure 1, page 5). Accompagner ces personnes dans un processus de prise de décision partagée et, si elles décident de participer, dépister le CCR tous les deux ans par un test immunochimique de recherche de sang occulte dans les selles (RSOSi) Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre..

  • Les personnes à risque légèrement accru sont celles âgées de 40 à 74 ans, avec histoire familiale de CCR ou de polypes (voir algorithmes, figure 3, page 7). Accompagner ces personnes dans un processus de prise de décision partagée et, si elles décident de participer, dépister tous les deux ans par RSOSi. Les personnes à risque légèrement accru en raison de leur histoire familiale de CCR ou de polypes ont :

    • un parent du premier degré atteint à 60 ans ou plus;
    • OU un parent du deuxième ou troisième degré atteint, quel que soit son âge;
    • OU deux parents du deuxième degré atteints, de côtés différents de la famille, quel que soit leur âge.
  • Les personnes à risque modérément accru sont celles âgées de 40 à 74 ans OU âgées de 10 ans de moins que l’âge au diagnostic du parent atteint le plus jeune de CCR ou de polypes (voir algorithmes, figure 3, page 7). Accompagner ces personnes dans un processus de prise de décision partagée et, si elles décident de participer, dépister tous les cinq ans par coloscopie. Les personnes à risque modérément accru en raison de leur histoire familiale de CCR ou de polypes ont :

    • un parent du premier degré atteint à moins de 60 ans;
    • OU deux parents du premier degré atteints, quel que soit leur âge;
    • OU un parent du premier degré et un parent du deuxième degré atteints de CCR, du même côté de la famille, quel que soit leur âge.
  • Chez les personnes présentant des antécédents personnels de CCR ou de polypes OU de maladie inflammatoire intestinale OU d’antécédents personnels ou familiaux de syndrome génétique : orienter d’emblée pour une consultation et un suivi en spécialité.

Recommander aux personnes ayant présenté un CCR ou des polypes OU ayant un risque plus élevé que le risque moyen d’aviser les membres de leur famille de la nécessité de consulter un professionnel de la santé concernant le risque de ce cancer.

Accompagner les personnes à risque moyen dans le processus de prise de décision concernant leur participation au dépistage à l’aide de l’outil d’aide à la décision.

Si la personne demeure indécise concernant le dépistage, l'orienter vers la page Dépistage du cancer colorectal (côlon et rectum) Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre. ou la capsule vidéo Dépistage du cancer colorectal Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre. pour l’aider à prendre une décision en attendant la prochaine visite.

Lorsque la personne décide de participer au dépistage, s’assurer qu’elle a bien compris qu’en cas de test RSOSi positif, une coloscopie diagnostique sera nécessaire. Lui transmettre l’information concernant la RSOSi et la coloscopie (PMN, page 5, section 3 Fichier PDF.).

Les infirmières peuvent recommander la RSOSi pour les personnes à risque moyen ou légèrement accru et la coloscopie de dépistage pour les personnes à risque modérément accru dans le cadre d’une activité découlant de l’application de la Loi sur la santé publique. À la suite d’une RSOSi positive, elles peuvent également demander une coloscopie diagnostique à l’aide du formulaire de demande de coloscopie AH-702 (indication IN5), conformément à l’ordonnance collective Demander une coloscopie diagnostique à la suite d'un test RSOSi positif Fichier PDF..

Dans le but de prévenir le cancer colorectal et d’autres cancers et maladies chroniques, promouvoir auprès de toute la population de saines habitudes de vie :

  • bonne alimentation, activité physique, poids santé;
  • pas de tabagisme (voir fiche Tabagisme chez les adultes);
  • consommation d’alcool à faible risque (voir fiche Consommation d’alcool chez les adultes).

Pour en savoir plus

Information pour la population

Dernière mise à jour : 6 septembre 2023

En soutien au Programme québécois de dépistage du cancer du sein (PQDCS)

Population cible

Femmes de 50 à 74 ans :

  • asymptomatiques et qui ne sont pas à risque accru Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre. de cancer du sein;
  • assurées par la Régie de l’assurance maladie du Québec.

Recommandations

  • Dépister par mammographie tous les 2 ans, après une prise de décision éclairée de la personne.

    Toutes les femmes ciblées reçoivent une lettre d’invitation au PQDCS qui tient lieu d’ordonnance pour la mammographie, ainsi qu’un dépliant d'information Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre..
  • Si une femme refuse de participer au PQDCS mais souhaite passer une mammographie de dépistage, lui remettre une ordonnance.
  • Dans le but de prévenir le cancer du sein chez les femmes de tous âges, promouvoir de saines habitudes de vie (en anglais seulement) Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre. :
    • une activité physique d’intensité moyenne à élevée, l’abstention d’alcool et l’allaitement réduisent le risque de cancer du sein, tant avant qu’après la ménopause;
    • un poids santé après 30 ans réduit le risque de cancer du sein après la ménopause.

Pour en savoir plus

Information pour la population

Dernière mise à jour : 26 février 2024

En 2022, le ministre de la Santé a annoncé l’adoption de la détection des virus du papillome humain à risque élevé (test VPH) comme test de première intention dans le dépistage opportuniste du cancer du col de l’utérus (CCU). Cette nouvelle méthode de dépistage est en implantation progressive Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre. au Québec. Dans les régions où le test VPH n’est pas encore disponible, le dépistage opportuniste par test Pap demeure en vigueur (voir la fiche Dépistage du cancer du col de l’utérus par test PAP).

Population cible

Toutes les personnes âgées de 25 à 65 ans qui :

  • ont un col de l’utérus, peu importe leur identité de genre;
    ET
  • ont été ou sont actives sexuellement* (incluant tout contact génital avec ou sans pénétration);
    ET
  • ne rapportent pas d’histoire personnelle de cancer du col de l’utérus;
    ET
  • ne présentent pas de symptômes suggestifs d’un cancer du col de l’utérus comme des saignements utérins anormaux, particulièrement post-coïtaux, ou des pertes vaginales anormales non spécifiques. En présence de tels symptômes, orienter les personnes sans délai vers une prise en charge médicale;
    ET
  • sont assurées par la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ).

* L’activité sexuelle est un critère d’inclusion pour le dépistage du CCU causé par des virus du papillome humain à haut risque. Ce critère peut conduire au dépistage d’autres infections transmissibles sexuellement ou par le sang (voir la fiche Infections transmissibles sexuellement et par le sang chez les adultes). Toutefois, certaines personnes peuvent refuser de dévoiler leur activité sexuelle, mais désirer un dépistage du CCU qui doit alors leur être offert sans restriction.

Recommandations

Pour en savoir plus

Information pour la population

Dernière mise à jour : 26 février 2024

En 2022, le ministre de la Santé a annoncé l’adoption de la détection des virus du papillome humain à risque élevé (test VPH) comme test de première intention dans le dépistage opportuniste du cancer du col de l’utérus (CCU) (voir la fiche Dépistage du cancer du col de l’utérus par test VPH). Cette nouvelle méthode de dépistage est en implantation progressive Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre. au Québec. Dans les régions où le test VPH n’est pas encore disponible, le dépistage opportuniste par test Pap demeure en vigueur.

Population cible

Toutes les personnes âgées de 21 à 65 ans qui :

  • ont un col de l’utérus, peu importe leur identité de genre;
    ET
  • ont été ou sont actives sexuellement* (incluant tout contact génital avec ou sans pénétration);
    ET
  • ne rapportent pas d’histoire personnelle de cancer du col de l’utérus;
    ET
  • ne présentent pas de symptômes suggestifs d’un cancer du col de l’utérus, comme des saignements utérins anormaux, particulièrement post-coïtaux, ou des pertes vaginales anormales non spécifiques. En présence de tels symptômes, orienter les personnes sans délai vers une prise en charge médicale;
    ET
  • sont assurées par la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ).

* L’activité sexuelle est un critère d’inclusion pour le dépistage du CCU causé par des virus du papillome humain à haut risque. Ce critère peut conduire au dépistage d’autres infections transmissibles sexuellement ou par le sang (voir la fiche Infections transmissibles sexuellement et par le sang chez les adultes). Toutefois, certaines personnes peuvent refuser de dévoiler leur activité sexuelle, mais désirer un dépistage du CCU qui doit alors leur être offert sans restriction.

Recommandations

Pour en savoir plus

Information pour la population

Dernière mise à jour : 26 février 2024

Population cible

  • Hommes âgés de 65 ans à 80 ans avec ou sans histoire tabagique

Recommandations

  • Dépister une seule fois par échographie abdominale, à la suite d’une prise de décision partagée (recommandation faible).
  • Ne pas dépister les hommes âgés de plus de 80 ans (recommandation faible).
  • Ne pas dépister les femmes, quel que soit leur âge (recommandation forte).

Les facteurs qui peuvent être pris en compte Fichier PDF. dans la décision de dépister ou non l’AAA incluent :

  • le statut de fumeur actuel ou d’ancien fumeur, qui augmente le risque d’AAA. Toutefois, les recommandations canadiennes et américaines divergent concernant un dépistage systématique en fonction du tabagisme;
  • des antécédents familiaux d’AAA;
  • des comorbidités qui augmentent le risque des procédures pour réparer l’AAA.

Pour en savoir plus

Information pour la population

Dernière mise à jour : 24 juillet 2023

Population cible

Tous les adultes de 18 ans et plus

Recommandations

  • Recommander l’examen chez le dentiste Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre. au moins une fois par année ou selon la recommandation du dentiste.
  • Recommander l’hygiène quotidienne de la bouche :
    • Pour tous les adultes avec des dents naturelles :
      • Brosser les dents au moins 2 fois par jour;
      • Brosser durant 2 minutes;
      • Utiliser un dentifrice fluoré;
      • Utiliser la quantité de dentifrice correspondant à 0,5 – 1 cm;
        Quantité de dentifrice correspondant à 0,5 – 1 cm
      • Cracher les surplus de dentifrice, mais ne pas rincer la bouche après le brossage. Cela permet au fluorure du dentifrice de continuer à protéger les dents contre la carie;
      • Brosser la langue de l'arrière vers l'avant;
      • Passer la soie dentaire (ou la brossette interdentaire) 1 fois par jour si les dents se touchent.
    • Pour les adultes qui indiquent souffrir de sécheresse buccale (xérostomie) :
      • Si présence de dents naturelles : recommander un dentifrice à haute teneur en fluorure (5 000 ppm), car la xérostomie augmente le risque de caries;
      • Certains médicaments causent de la sécheresse buccale, vérifier si une modification de dosage ou une substitution est possible;
      • Recommander de boire de petites gorgées d’eau ou de sucer des cubes de glace fréquemment;
      • Proposer un substitut de salive sous la forme d’un gel ou d’un vaporisateur;
      • Recommander de mâcher de la gomme sans sucre pour stimuler la production de salive (idéalement, de la gomme au xylitol);
      • Recommander l’application fréquente d’un baume à lèvres, préférablement à base d’eau;
      • Recommander de cesser de fumer, de ne pas boire de boissons avec de la caféine ou de l’alcool et d’éviter de boire des jus d’agrumes;
      • Recommander d’éviter les rince-bouches avec alcool.
    • Pour les adultes en perte d'autonomie :
      • Si présence de dents naturelles : recommander un dentifrice à haute teneur en fluorure (5 000 ppm), car cette clientèle est à risque de carie;
      • La brosse à dents électrique peut prolonger l’autonomie d’une personne à se brosser les dents;
      • Un proche aidant doit s’assurer qu’au moins 2 brossages de dents par jour sont réalisés.
    • Pour les adultes qui portent des prothèses dentaires :
      • Brosser les muqueuses de la bouche et la langue 2 fois par jour avec une brosse à dents à poils souples et utiliser un rince-bouche antiseptique sans alcool;
      • Brosser les prothèses dentaires (dentiers ou partiels) avec une brosse et un nettoyant à prothèses ou un savon doux. Rincer abondamment les prothèses dentaires et la brosse à prothèses avec de l’eau;
      • La nuit, retirer les prothèses dentaires et les déposer dans un contenant rempli d'eau.
  • Recommander l’adoption de saines habitudes alimentaires Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre. afin de prévenir la carie.
  • Recommander de faire de l’eau sa boisson de choix Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre..
  • Offrir un counseling sur l'abandon du tabagisme (voir la fiche Tabagisme chez les adultes), en lien avec ses effets néfastes sur la santé buccodentaire.

Pour en savoir plus

Information à la population

Dernière mise à jour : 5 décembre 2023

Population cible

Tous les adultes de 18 ans et plus

Recommandations

  • Offrir un counseling aux adultes, particulièrement aux 18-24 ans, pour minimiser les risques associés au rayonnement ultraviolet (UV) artificiel et naturel :
    • En ce qui concerne le rayonnement ultraviolet artificiel :
      • Éviter tout bronzage artificiel puisqu’aucune durée, intervalle ou distance d’exposition ne sont sécuritaires.
      • Discuter des risques associés Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre. au bronzage artificiel :
        • toute exposition aux appareils de bronzage est cancérigène;
        • brûlure, vieillissement accéléré de la peau, inflammation oculaire, affaiblissement du système immunitaire, cancers de la peau non mélanomateux;
        • mélanome, quel que soit le type de peau, particulièrement lors d’expositions tôt dans la vie ou prolongées.
      • Démystifier les effets bénéfiques du bronzage artificiel :
        • le bronzage n’est pas un signe de santé, mais de dommage à la peau;
        • il ne protège pas des effets du soleil, ni des coups de soleil;
        • les appareils de bronzage ne devraient pas être utilisés comme source de vitamine D;
        • sous la supervision d’un clinicien qualifié, il peut contribuer au traitement de certaines maladies, mais il ne permet pas de traiter le trouble affectif saisonnier.
    • En ce qui concerne le rayonnement ultraviolet naturel :
      • Limiter l’exposition au rayonnement entre 11 h et 15 h.
      • Privilégier des méthodes physiques contre le rayonnement UV, comme se tenir à l’ombre ou sous un parasol, porter un chapeau à large bord et des vêtements longs offrant une protection solaire efficace.
      • Si l’exposition au soleil ne peut être évitée, on peut utiliser un écran solaire comme complément aux méthodes physiques, même par temps nuageux, et en hiver comme en été. À la première application, tester d’abord l’écran solaire sur une petite surface de la peau de l’intérieur de l’avant-bras pour minimiser une réaction allergique éventuelle.
      • Choisir un écran solaire à large spectre, résistant à l’eau et avec un facteur de protection solaire de 30 ou plus et appliquer 30 minutes avant l’exposition. Réappliquer aux deux heures, après la baignade ou à la suite d’activités physiques intenses.
      • Encourager le port de lunettes de soleil comportant la mention « 100 % Protection UV » ou encore « UV 400 ».
  • Rappeler aux personnes qui présentent une pigmentation claire de la peau, des cheveux roux ou blonds, des yeux bleus, verts ou gris, des taches de rousseur, ainsi qu’une peau qui rougit rapidement au soleil, qu’elles sont à risque accru de développer des maladies de la peau et de l’œil incluant des cancers.
  • Identifier et prendre en charge les personnes à risque élevé de mélanome Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre.. Les former, ainsi que leur partenaire ou soignant, à reconnaitre les lésions suspectes, ou les référer à un clinicien qualifié dans le diagnostic de ces lésions.
  • Pour les personnes qui ne sont pas à risque élevé, les données probantes concernant l'efficacité du dépistage du mélanome sont insuffisantes.
  • Si l’exposition au rayonnement UV ne peut être évitée, indiquer de faire attention à la prise concomitante de médicaments photosensibilisants Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre..

Pour en savoir plus

Information pour la population

Dernière mise à jour : 27 mars 2024

Population cible

  • Hommes âgés de 55 à 69 ans qui ne sont pas à risque élevé (sans histoire familiale de cancer de la prostate ou d’ascendance afro-américaine par exemple)

Recommandations

Il n’est pas recommandé d’offrir le dépistage systématique :

  • Offrir le dosage sanguin de l’antigène prostatique spécifique (APS) uniquement aux hommes qui en font la demande après une décision éclairée Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre., s’ils satisfont à toutes les conditions suivantes :
    • être âgés de 55 à 69 ans;
    • avoir une espérance de vie de plus de 10 ans;
    • maintenir le désir d’avoir le test après avoir reçu l’information sur les avantages et les risques.
  • Informer la personne que le risque de développer un cancer de la prostate est réduit lorsqu’un poids santé est atteint et maintenu par de saines habitudes de vie.

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Information pour la population

Dernière mise à jour : 5 décembre 2023