Ministère de la Santé et des Services sociaux

Information pour les professionnels de la santé

Santé et bien-être des personnes LGBTQ+

Adapter les interventions

Voici quelques principes à adopter lors d’interventions avec les personnes LGBTQ+, qu’il s’agisse d’interventions de prévention et de promotion en santé, de traitement, de soutien ou de réadaptation.

  • Tenir compte du fait qu’il n’est pas nécessaire de posséder des connaissances approfondies sur la diversité sexuelle et la pluralité des genres pour pouvoir intervenir adéquatement auprès des personnes LGBTQ+.
  • Éviter de présupposer le sexe assigné à la naissance, l’orientation sexuelle ou l’identité de genre de la personne, et ce, même s'il y a présence d'éléments qui semblent l'indiquer (ex. : une personne mariée, ou ayant des enfants, ou une personne en apparence très masculine ou ayant une voix très grave).
  • Favoriser l’utilisation d’un vocabulaire inclusif envers toutes les diversités sexuelles et de genre. Également, utiliser les termes déterminés par la personne pour se décrire ainsi que les prénoms et pronoms qu’elle a choisis, et ce, même s’ils ne concordent pas avec ce qui est inscrit à son dossier.
  • Prendre conscience du fait que les personnes de la communauté LGBTQ+ sont largement stigmatisées et opprimées, et qu’elles peuvent même être doublement stigmatisées et discriminées (ex. : la personne peut également vivre de la stigmatisation ou de la discrimination, car elle est autochtone, immigrante, âgée, etc.). Il importe d’en tenir compte durant l’intervention et lors de la réalisation d’une planification ou d’un plan d’intervention, car conséquemment, certains moyens d’action peuvent être difficiles à mettre en place pour ces personnes.
  • Ne jamais chercher à modifier l’orientation sexuelle ou l’identité de genre d’une personne, et ce, même s’il s’agit d’une demande de la personne elle-même. L’intervention aura avantage à être axée sur le vécu émotif de la personne en fonction de la situation.
    • À cet égard, le 9 décembre 2020, le gouvernement du Québec a adopté la Loi visant à protéger les personnes contre les thérapies de conversion dispensées pour changer leur orientation sexuelle, leur identité de genre ou leur expression de genre. Cette loi interdit notamment à quiconque de solliciter une personne pour qu'elle s'engage dans une thérapie de conversion.
  • Prendre conscience que le fait d’être LGBTQ+ peut se vivre d’une manière différente selon que la personne habite dans une région métropolitaine (ex. : Montréal, etc.) ou en milieu rural.
  • Au Québec, l’orientation sexuelle, l’identité de genre et le sexe, constituent des motifs interdits de discrimination. La personne peut donc porter plainte à la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre. si elle croit être ou avoir été victime de discrimination.
  • Lors d’une référence vers un autre service ou une autre organisation, il faut éviter de supposer d’emblée que la personne consent à ce que son orientation sexuelle ou son identité de genre soit divulguée. Il ne faut révéler que les informations autorisées et nécessaires à la demande.1

Référence

  1. Centre de recherche appliquée en intervention psychosociale [CRAIP]. (2020). Guides d’intervention psychosociale ponctuelle – Diversités sexuelles et pluralité de genre. Saguenay : CIUSSS du Saguenay–Lac-Saint-Jean, p. 5 à 9.

Dernière mise à jour : 30 mars 2023, 10:01

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