Ministère de la Santé et des Services sociaux

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Cancérologie

Prévenir le cancer

Plusieurs facteurs de risque de cancer sont connus. Hormis le vieillissement et certains facteurs héréditaires, il est possible d'agir sur ces facteurs pour prévenir la maladie. Les experts estiment que près de la moitié des cas de cancers pourraient être évités par l'arrêt de l'usage du tabac et par l'adoption de saines habitudes de vie. Des mesures peuvent donc être prises par toute personne, qu'elle soit ou non atteinte de cancer, pour diminuer les risques de cancer et améliorer sa qualité de vie.

Par conséquent, prévenir le cancer fait partie des priorités d'intervention du gouvernement du Québec. Plusieurs mesures sont prises pour aider la population à prévenir le cancer.

Mesures de prévention

Dans l'organisation de la cancérologie au ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) du Québec, la prévention est sous la responsabilité de la Direction générale de la santé publique (DGSP). Les mesures entreprises par la DGSP sont :

Lutte contre le tabagisme

Selon Santé Canada, le tabac est associé à 85 % de tous les nouveaux cas de cancer du poumon au Canada. Les données de l'Institut de la statistique du Québec montrent qu'en 2013, près du tiers des décès par cancer étaient imputables au cancer du poumon. La cessation de l'usage du tabac a fait ses preuves pour réduire la mortalité due aux cancers. Cesser de fumer ne prévient pas seulement le cancer du poumon, mais aussi d'autres cancers dont le risque s'accroît avec le tabagisme, comme le cancer de la vessie, de l'œsophage et les cancers de la sphère oto-rhino-laryngologique.

Au Québec, des politiques ont été adoptées contre le tabagisme et ont entraîné une baisse de l'usage du tabac. Ces dernières années, cependant, le taux de tabagisme demeure stable.

C'est pourquoi les activités gouvernementales en lutte contre le tabagisme continuent. Elles sont centrées notamment sur :

  • l'application des dispositions de la Loi sur le tabac;
  • la prévention du tabagisme chez les jeunes;
  • la protection contre la fumée de tabac dans l'environnement;
  • le soutien à l'abandon du tabagisme.

La ligne téléphonique 1 866 JARRETE (527-7383) et le site Web www.jarrete.qc.ca Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre. viennent en aide aux personnes qui veulent cesser de fumer. De plus, les fumeurs ont accès à des services de soutien gratuits offerts par des professionnels de la santé dans 150 centres d'abandon du tabagisme Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre..

Pour connaître toutes les mesures prises pour lutter contre le tabagisme, consultez le Dossier Tabagisme sur le Portail santé mieux-être Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre..

Lutte contre les facteurs de risque environnementaux

Certaines composantes de l'environnement sont associées à un plus grand risque de cancer. Des mesures gouvernementales sont prises concernant les facteurs de risque suivants :

Les rayons ultraviolets

L'exposition aux rayons ultraviolets est le principal facteur de risque des cancers de la peau. Selon la Société canadienne du cancer, le mélanome cutané, en particulier, est l'un des cancers dont l'incidence progresse le plus rapidement au pays.

La Loi visant à prévenir les cancers de la peau causés par le bronzage artificiel a été adoptée en juin 2012 et mise en vigueur en février 2013. Cette loi interdit la fréquentation des salons de bronzage par les jeunes âgés de moins de 18 ans. La mise en application de la Loi s'est accompagnée d'une campagne de sensibilisation à la prévention des cancers de la peau, en collaboration avec la Société canadienne du cancer. Cette campagne grand public avait pour objectif de réduire l'exposition aux rayons UV de la population québécoise, que les rayons proviennent du soleil ou des appareils de bronzage.

Pour en savoir plus, consultez la page Bronzage du Portail santé mieux-être Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre. du site Web Santé environnementale.

L'amiante

Différentes maladies sont reliées à l'exposition à l'amiante, par exemple :

  • les cancers du poumon et du larynx;
  • les mésothéliomes de la plèvre et du péritoine;
  • l'amiantose.

En matière de surveillance de l'exposition à l'amiante au Québec et des maladies qui y sont reliées, la Direction générale de la santé publique du MSSS, en collaboration avec l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), poursuit son travail d'analyse et de sensibilisation de la population et des autorités.

L'INSPQ a produit une somme importante d'études décrivant l'exposition à l'amiante et les maladies qui y sont reliées dans la population générale et parmi les travailleurs du Québec. Ces études peuvent être consultées sur le site Web de l'INSPQ Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre..

Le radon

Le radon est un gaz radioactif d'origine naturelle qui provient de la désintégration de l'uranium présent dans la croûte terrestre. On le retrouve partout à la surface du globe en concentration variable. Il peut s'infiltrer dans les bâtiments par le sous-sol et s'accumuler dans l'air intérieur à des niveaux augmentant le risque de cancer du poumon, particulièrement lorsque ces concentrations dépassent la limite de 200 Bq/m3 établie par Santé Canada.

Le radon est la première cause de cancer du poumon chez les non-fumeurs, et serait globalement, selon Santé Canada, responsable d'environ 16 % des décès par cancer du poumon au Canada. Des mesures importantes ont été prises au Québec par plusieurs organismes et ministères, incluant le MSSS et l'INSPQ, pour réduire les risques à la santé associés au radon. Pour connaître ces mesures, consultez la page Radon domiciliaire du Portail santé mieux-être Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre. du site Web Santé environnementale.

Les substances employées dans le contexte du travail

Des travailleurs peuvent développer un cancer après avoir été exposés à des substances cancérogènes dans le cadre de leur travail, entre autres :

  • l'amiante;
  • les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP);
  • les gaz d'échappement de certains équipements au diesel.

Ces substances et plusieurs autres produits peuvent être à l'origine de cancers graves comme le mésothéliome ainsi que les cancers du poumon, de la vessie, des sinus, du système digestif.

Plusieurs de ces substances sont déjà bien identifiées dans le Règlement sur la santé et la sécurité du travail du Québec Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre.. Afin de contribuer à leur élimination ou d'éviter que les travailleurs s'y exposent, le Réseau de santé publique en santé au travail intervient dans les milieux de travail, en mettant en œuvre des programmes de prévention et de surveillance pour contrer les risques de dépassement des seuils d'exposition à ces substances.

Pour connaître les actions posées, consultez le site Web du Réseau de santé publique en santé au travail Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre..

Promotion des saines habitudes de vie

L'adoption et le maintien d'un mode de vie physiquement actif et d'une saine alimentation ont un impact important sur la réduction des risques de cancer et sur la qualité de vie de tous, y compris les personnes atteintes de cancer.

Le MSSS s'associe aux autres ministères et organismes gouvernementaux pour mettre en œuvre des actions intégrées dans le but de favoriser la pratique de l'activité physique et l'adoption d'une saine alimentation. Il s'agit d'une approche globale qui vise les déterminants de la santé et la création d'environnements favorables à la santé afin de privilégier le choix de saines habitudes de vie.

Parmi les actions posées, notons :

  • l'adoption de politiques sur les saines habitudes de vie dans les écoles, les services de garde à l'enfance et les établissements du réseau de la santé;
  • la création d'environnements favorables aux saines habitudes de vie dans les écoles, les municipalités et les milieux de travail;
  • la démarche École en santé.

Promotion de la vaccination

La vaccination, en association avec le dépistage et les pratiques de promotion et de prévention en matière de sexualité saine et responsable, offrent les meilleurs espoirs de réduire la mortalité attribuable au cancer du col utérin.

Selon le comité d'experts de l'Institut national de santé publique, pratiquement 100 % des cas de cancer du col utérin sont associés à une infection chronique par le virus du papillome humain (VPH). Les différents types de VPH peuvent aussi causer certains autres cancers, comme celui de la vulve, du vagin, de l'anus, du pénis et de la sphère oropharyngée.

Le Programme québécois de vaccination contre le VPH Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre. a ainsi été implanté en 2008. Le vaccin est offert gratuitement, en milieu scolaire, aux filles de la 4e année du primaire. Les filles de moins de 18 ans qui n'ont pas été vaccinées peuvent aussi recevoir le vaccin gratuitement. Le vaccin utilisé cible les types 6, 11, 16 et 18 du virus. Pour une personne qui n'est pas déjà infectée par les types contenus dans le vaccin, la protection est de 100 % contre les VPH 16 et 18 (qui causent 70 % des cancers du col de l'utérus) et de 99 % contre les VPH 6 et 11 (qui causent les verrues anales et génitales).

D'autres cancers, moins fréquents dans les pays développés, sont associés à des agents infectieux comme le virus de l'hépatite B, qui peut provoquer le cancer du foie et pour lequel existe un programme de vaccination des nourrissons et des enfants de la 4e année du primaire au Québec.

Pour en savoir plus sur ces programmes de vaccination, consultez les pages suivantes du site Vaccination :

Dernière mise à jour : 21 janvier 2015

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