Un suivi rigoureux des données en cancérologie, notamment en ce qui concerne la surveillance de l'état de santé de la population au regard du cancer, mais également en matière d'accessibilité, de qualité et d'optimisation des ressources du Réseau de cancérologie du Québec, est essentiel.

L'utilisation d’outils de gestion et de diffusion tels que des tableaux de bord et l'analyse des résultats permet de mieux planifier les interventions gouvernementales, contribuant ainsi à repenser les actions ou leurs processus de mise en œuvre, dans le but d'atteindre les objectifs en matière de santé et de bien-être de la population.

Surveillance du cancer

La surveillance du cancer et de l’état de santé populationnelle joue un rôle clé pour informer les décideurs, les chercheurs et la population de la situation du cancer et de son évolution au Québec.

Les renseignements générés par cette surveillance sont, entre autres :

• le nombre de nouveaux cas de cancer;
• le nombre de décès attribuables au cancer;
• la survie relative au cancer.

Le principal outil pour obtenir les données de surveillance est le Registre québécois du cancer (RQC). Il compile des données sur tous les cas de cancer qui surviennent dans la population québécoise. Le tableau de bord public du ministère de la Santé et des Services sociaux sur les statistiques du Registre québécois du cancer  est bonifié régulièrement.

Nombre de nouveaux cas de cancer

Le nombre de nouveaux cas de cancer, soit l’incidence du cancer, a augmenté au Québec au cours des années, passant de 35 835 nouveaux diagnostics en 1999 à 60 113 en 2019. Le taux d’incidence normalisé selon l’âge, exprimé pour 100 000 personnes, a légèrement augmenté entre 1999 et 2019, passant de 590,4 à 639,8. Ce taux permet d’avoir un regard plus juste de l'évolution de la maladie en enlevant l’effet des variations démographiques.

En ce qui concerne les cancers pédiatriques, l’incidence demeure stable depuis plusieurs années avec environ 300 nouveaux diagnostics par année.

Sachant que le cancer est influencé par l’âge et donc lié à la croissance démographique et au vieillissement de la population du Québec et en prévoyant que la tranche d'âge de 65 ans et plus ne cessera de s'accroître dans la prochaine décennie, il faut s'attendre à une hausse considérable des diagnostics de cancer et des personnes vivant avec un cancer.

Mortalité attribuable au cancer

En l’espace de 20 ans, la mortalité est passée de 16 675 décès attribuables au cancer en 2000 à 21 260 en 2020. Le taux de mortalité normalisé selon l’âge, exprimé pour 100 000 personnes, est passé de 274,4 en 2000 à 214,3 en 2020. Cette diminution laisse croire que la détection précoce et l’utilisation des nouveaux traitements portent leurs fruits. Fait encourageant, le nombre de décès chez les enfants de 0 à 17 ans diminue avec les années au Québec, ce qui est probablement attribuable à l’efficacité des nouveaux traitements.

Statistiques sur les soins et services en cancérologie

L’importance du cancer rallie tous les acteurs œuvrant dans le domaine de la cancérologie autour d’une volonté d’agir pour poursuivre l’amélioration des soins, des services ainsi que l’expérience des personnes atteintes par cette maladie.

Il est donc essentiel de regrouper une information utile, pertinente et structurée afin de favoriser l’amélioration continue et la performance des soins et services au sein du Réseau de cancérologie du Québec, que ce soit au chapitre de l’accessibilité, de la qualité des services et de l’utilisation optimale des ressources.

Le tableau de bord public du ministère de la Santé et des Services sociaux sur la performance du réseau de la santé et des services sociaux  est bonifié régulièrement. Des informations sur le dépistage des cancers de même que sur les chirurgies oncologiques s’y trouvent.

Par ailleurs, au fil des années, des analyses de performance regroupant plusieurs informations sur les soins et services en cancérologie ont été publiées dans le Bulletin national de performance en cancérologie. Les éditions du bulletin brossent le portrait de différents services offerts à travers les étapes clés du continuum de soins et de services en cancérologie.

Des rapports présentant les répercussions de la pandémie de COVID-19 sur les soins et services en cancérologie ont été publiés, dont l’Analyse des répercussions de la pandémie de COVID-19 sur les soins et les services en cancérologie au Québec. Un regard est notamment porté sur les volumes d’activités de même que les délais d’accès pour les sièges tumoraux les plus fréquents pendant la première année de la pandémie, soit du 1^er avril 2020 au 31 mars 2021.

Liens complémentaires

• Statistiques – Registre québécois du cancer 
• Chirurgie oncologique (temps d'attente) 
• Radio-oncologie (temps d'attente) 

Habitudes de vie des Québécois et Québécoises en regard des facteurs de risque de cancer

Le risque de cancer augmente avec l'âge et peut parfois être lié à des facteurs héréditaires. Mis à part ces facteurs qui ne peuvent être contrôlés, il est possible d'agir sur d'autres facteurs connus pouvant augmenter le risque de cancer :

• le tabagisme;
• l'alimentation pauvre en fruits et en légumes;
• l'obésité et le surpoids;
• le manque d'activité physique;
• certaines infections, par exemple l'infection au virus du papillome humain (VPH);
• l'exposition à des éléments présents dans l'environnement.

Pour connaître les mesures prises par le gouvernement du Québec pour aider la population à prévenir le cancer, consultez la page Prévenir le cancer.