Ministère de la Santé et des Services sociaux

Salle de presse du ministère de la Santé et des Services sociaux

Le ministre Hébert fait le point à la suite de la publication de l’étude ontarienne sur les technologies de mammographie

Québec, le 14 mai 2013

« Rien n’indique pour le moment que les appareils de mammographie utilisés au Québec offrent de moins bonnes performances. Il n’y a donc pas lieu de diriger les femmes vers des centres utilisant une autre technologie de mammographie, ni de reprendre les mammographies antérieures. » C’est ce qu’a déclaré aujourd’hui le ministre de la Santé et des Services sociaux et ministre responsable des Aînés, le docteur Réjean Hébert, à la suite de la publication d’une étude ontarienne sur les technologies de mammographies dans la revue Radiology.

Cette étude compare trois types d’appareils servant à réaliser des mammographies, soit les appareils avec film (classique), les appareils avec film où l’image est lue par un capteur qui la numérise (CR), et les appareils entièrement numériques (DR). Selon cette étude, basée sur les résultats de mammographies réalisées sur 688 418 femmes entre 2008 et 2009, la technologie CR détecterait 21 % moins de cancers du sein que la technologie DR ou classique.

« Puisque 75 % des appareils de mammographie utilisés au Québec dans le cadre du Programme québécois de dépistage du cancer du sein sont du type CR, ces résultats méritent d’être considérés, mais ils doivent aussi être mis en contexte », a souligné le docteur Hébert.

Le ministre a insisté sur le fait que la grande majorité des appareils CR au Québec proviennent d’un fournisseur différent des appareils étudiés en Ontario, et que leur performance s’est avérée comparable aux appareils de type classiques dans le cadre d’une autre étude de grande qualité. De plus, à la suite d’une analyse comparative des deux technologies numériques (CR et DR), l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) a publié un rapport en 2012 indiquant clairement que « les avantages de la technologie DR ne sont, pour l’instant, pas suffisamment importants pour justifier l’augmentation des coûts liés à l’acquisition et au fonctionnement de cette technologie par rapport à la technologie CR ». Finalement, les résultats d’évaluation du PQDCS ne montrent pas de diminution des taux de détection des cancers avec l’arrivée de la technologie numérique. Le ministre a ensuite tenu à rappeler que le Programme québécois de dépistage du cancer du sein bénéficiait d’excellents mécanismes d’assurance qualité basés sur des normes aussi bien techniques qu’organisationnelles et professionnelles.

« Nous prenons toutefois cette nouvelle information très au sérieux et le Ministère fera toutes les vérifications nécessaires, en collaboration avec des experts de l’Institut national de santé publique du Québec et de l’Institut national d’excellence en santé et services sociaux, afin de déterminer les impacts réels d’une transition de technologie sur les indicateurs de performance du Programme québécois de dépistage du cancer du sein. Quoi qu’il en soit, il est bien sûr recommandé aux femmes de poursuivre leur participation au Programme, et aucune reprise d’examen de mammographie n’est nécessaire » a conclu le ministre Hébert.

Rappelons que la mammographie constitue le seul examen de dépistage reconnu comme pouvant réduire la mortalité par cancer du sein. Toutes les femmes qui ne l’ont pas déjà fait sont invitées à s’informer sur le PQDCS en visitant le http://www.msss.gouv.qc.ca/sujets/santepub/pqdcs/index.php?accueil

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