Ministère de la Santé et des Services sociaux

Salle de presse du ministère de la Santé et des Services sociaux

Accessibilité aux soins de première ligne - Entente historique entre les trois ordres professionnels concernant la diffusion d’ordonnances collectives nationales

Québec, le 25 mars 2013

À l’occasion d’une conférence de presse tenue conjointement avec l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ), l’Ordre des pharmaciens du Québec (OPQ), le Collège des médecins du Québec (CMQ) et l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS), le ministre de la Santé et des Services sociaux et ministre responsable des Aînés, le docteur Réjean Hébert, a annoncé aujourd’hui la concrétisation d’une entente permettant la diffusion d’ordonnances collectives nationales pour quatre situations cliniques : l’hypertension artérielle, le diabète, l’anticoagulothérapie et la dyslipidémie.

« Le déploiement d’une première ligne de soins forte et accessible pour tous est l’une des grandes priorités de notre gouvernement. Parmi les actions que nous privilégions pour y arriver se trouve notamment la valorisation des pratiques collaboratives, sur lesquelles s’appuient justement les ordonnances collectives », a déclaré le ministre Hébert.

Dès le 15 avril prochain, ces nouvelles ordonnances collectives seront accessibles à tout le réseau de la santé du Québec sur le site Internet de l’INESSS. Au cours des prochains mois, l’INESSS s’investira graduellement dans toutes les étapes de développement des futures ordonnances collectives, jusqu’à une prise en charge globale, incluant leur mise à jour.

Le processus visant à mettre en place ces ordonnances collectives nationales a nécessité une collaboration rigoureuse entre les divers Ordres impliqués. Le développement d’ordonnances collectives nationales constitue un grand pas vers une meilleure accessibilité aux soins de première ligne en plus d’être une avancée importante pour le travail interdisciplinaire.

« Afin d’offrir la meilleure prise en charge de la clientèle présentant une condition chronique, l’ordonnance collective représente un des outils de l’infirmière. Dans un contexte de collaboration entre l’infirmière, le médecin et le pharmacien, les nouvelles ordonnances collectives amélioreront l’accès aux soins pour un grand nombre de clients puisque les situations cliniques visées sont parmi les plus fréquentes dans la population », a souligné la présidente-directrice générale de l’Ordre des infirmières et des infirmiers du Québec, Lucie Tremblay.

« Les citoyens du Québec ont besoin que tous les professionnels de la santé soient davantage mis à contribution et travaillent en interdisciplinarité pour le bien-être du patient. Ces nouvelles ordonnances collectives nationales favoriseront une collaboration plus étroite, un suivi plus simple et un partage plus fluide d’informations entre médecins, infirmières et pharmaciens », indique Diane Lamarre, présidente de l’Ordre des pharmaciens du Québec.

« Nous encourageons les médecins à utiliser ces nouvelles ordonnances collectives nationales et celles déjà existantes puisqu’elles permettent d’améliorer l’efficacité des soins tout en s’assurant que la qualité est maintenue. Il faut miser davantage sur le travail en interdisciplinarité afin que chaque professionnel déploie, au bénéfice du patient, ses compétences au maximum » a expliqué le Dr Charles Bernard, président-directeur général du Collège des médecins du Québec.

Qu’est-ce qu’une ordonnance collective?

Une ordonnance collective est une prescription donnée par un ou plusieurs médecins à un professionnel ou un groupe de professionnel habilité, dans le cas présent une infirmière ou un infirmier, pour une situation clinique bien déterminée, telle qu’une maladie chronique. Cette ordonnance permet à la personne habilitée, donc formée à cet effet, d’entreprendre des mesures diagnostiques ou thérapeutiques, d’effectuer des examens ou des tests, ou encore d’amorcer ou d’ajuster un traitement médicamenteux, sans que le patient n’ait préalablement à voir le médecin.

Quelles retombées génère leur utilisation?

En plus de proposer une certaine uniformité basée sur les meilleures pratiques, les ordonnances collectives sont le reflet d’une étroite collaboration interdisciplinaire. Dans le cas présent, elles permettent une maximisation du champ de pratique de l’infirmière, concourant de ce fait à une plus grande accessibilité aux soins et services de première ligne.

Plus concrètement, elles signifient pour les patients des services de proximité, donc un suivi et une prise en charge plus efficaces, alors qu’elles assurent pour les divers professionnels de la santé une collaboration plus étroite, tout en générant un gain de temps pour les médecins, puisqu’ils sont pour leur part sollicités moins souvent par certains patients présentant un même trouble récurrent.

Un comité directeur réunissant des représentants de l’ensemble des partenaires impliqués a été formé afin d’assurer un suivi rigoureux de l’implantation et du déploiement optimal dans le réseau des ordonnances collectives nationales actuelles et futures, tant pour les infirmières que pour les autres professionnels habilités, notamment les pharmaciens et les inhalothérapeutes.

« La diffusion de ces ordonnances collectives nationales encouragera sans contredit leur emploi et accélérera le rythme de leur implantation  Elles procurent de grands bénéfices pour tous, et c’est pourquoi je tiens à faire part de notre intention d’en développer bientôt d’autres avec l’appui de nos partenaires », a conclu le ministre Hébert.

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